Dans cette histoire, rappelons-le, le livre de Lalie Walker est accusé de porter atteinte à l'image des boutiques du marché Saint-Pierre, paradis du tissu, tout simplement parce que des meurtres y ont lieu. De quoi se gratter la tempe, perplexe, tant le motif paraît maigre. Mais aujourd'hui, circulation de l'information oblige, c'est le site canadien CBC qui reprend le papier du Guardian, pour s'en faire l'écho.
Là encore, rien de neuf dans l'histoire, mais le sujet fait un bond outre-Atlantique qui n'est pas sans déplaire à l'éditeur. Contacté par ActuaLitté, François Besse trouve que « cette curiosité au-delà des frontières a un côté plutôt positif ».
« J'ai eu beaucoup de journalistes au téléphone, dont cette personne du Guardian. Avec le suivi dans la presse française, l'intérêt porté à notre situation devient international : c'est très bien. » Il faut avouer que le cas est vraiment singulier. « Si l'on en vient à reprocher de rapprocher la fiction et la réalité, on ne s'en sortira pas, il n'y a pas d'issue. Qu'est-ce qui empêcherait alors les riverains d'une rue citée dans un polar de s'opposer à la sortie du livre, en affirmant qu'il porte alors atteinte à l'image, ou qu'il est diffamatoire ? »
Aucune issue ? Si, celle de la première audience du 9 avril, qui sera principalement technique, explique François Besse. « Elle ne fera qu'examiner la situation et donner une date ultérieure à laquelle les éléments seront jugés. Il ne reste donc plus qu'à attendre. »