Non, ce visage blafard et cerné, ce n’est pas le mien ? Ah si … à moins qu’un fantôme quelconque d’autre se soit faufilé derrière la glace. A l’heure où le monde s’agite, se met en route avec des gestes précis et rapides, je regarde ce ballet d’un regard fatigué. Les pas légers, les corps rôdés et huilés à merveille, me semblent suivre un rythme encore plus effréné que d’habitude. J’attends que l’effervescence matinale retombe. Je pourrais goûter au silence, au bruit de la pluie qui s’écrase contre la fenêtre.
Je n’ai pas été raisonnable hier. Je plaide coupable. Je ne cherche ni excuse ni alibi … j’ai veillé tard. Trop tard. Un livre « whisky et paraboles », une écriture sensible, belle et je me suis laissée submerger par l’ivresse des mots. Fatiguée mais heureuse et la tête remplie d’étoiles !