Après le zoom sur Boogers proposé la semaine dernière, voici désormais l’interview de l’artiste dont l’album est sorti depuis lundi. Boogers m’avait accordé un peu de temps pour un entretien quelques jours avant la sortie du disque.
Il s’agit de son second album mais qui compte comme le vrai premier puisque celui-ci bénéficie d’une vraie promotion contrairement au premier qui été autoproduit à 1000 exemplaires.
Pour As clean as possible, nous avons parlé de sa manière de travailler, de l’album et de la scène. Bonne découverte et bonne lecture.
Bonjour Boogers,
Pour commencer, peux-tu te présenter un peu aux lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?
Je m’appelle Stéphane Charasse, dans la vraie vie mon surnom c’est Chacha, j’ai 34 ans et je suis musicien depuis une dizaine d’année. J’ai joué dans beaucoup de groupes et je fais Boogers depuis que j’ai 13 ou 14 ans. Et depuis 5/6 ans, c’est devenu sérieux et mon deuxième disque sort.
Comment se sent-on avant la sortie ?
Un peu fébrile car il se passe plein de trucs. La fabrication du disque a été longue. Déjà tout ce qui est musique, ça c’est fait. Là, on attaque les histoires de promos, et tout le monde et excité, que ce soit autour de moi ou le label. Pour régler les choix des affiches et des visuels, on arrête pas de se téléphoner et en fait la promo, ça tue les forfaits de portable (rires).
Comment travailles-tu tes textes et tes morceaux ?
Moi je bosse en permanence, et je fais des morceaux tout le temps. Après quand il faut vraiment faire un disque, on choisit parmi mes 200 titres celles que je vais vraiment plus travailler. Moi je suis assez bordélique et je fais les choses spontanément. Là, le principe était de partir de mes morceaux spontanés, et les travailler jusqu’au bout pour faire un truc nickel à partir de choses mal enregistrés. Ca explique le titre d’ailleurs, As clean as possible.
Une question que j’aime bien poser, pourquoi chantes-tu en anglais ?
Moi ma culture musicale est autant anglo-saxonne que française, j’ai une passion pour les trucs français. Mais viscéralement, j’aime la chanson anglo-saxonne depuis mes 15 ans et le premier album des Weezers. Les thèmes de mes chansons, c’est tout ce que j’écoute des musiques américaines et de ce qu’on appelle la musique à roulettes. J’ai travaillé un peu en français un jour mais j’ai tout effacé tellement j’étais consterné.
J’ai trouvé cet album assez rock, es-tu d’accord avec ça ?
Oui, mais il y aussi pas mal d’inspirations qui viennent d’ailleurs. J’aime sortir les choses de leur contexte. Par exemple, il y a un peu de chacha, j’ai fait pas mal de bruitages aussi. J’ai pris aussi beaucoup de sons sur les bandes de sons gratuites sur le net. Rock oui, c’est indéniable mais j’espère qu’on trouvera aussi les autres influences.
On retrouve tout ça sur scène ?
Sur scène j’ai tendance à me lâcher pas mal, ca vire même parfois aux sketches par moment. Sinon les morceaux, je suis seul sur scène et ils sont gravés sur un lecteur laser. Moi je rechante dessus avec une guitare, ce n’est pas figé, je m’amuse beaucoup. J’essaye aussi de faire un maximum d’interactions avec le public.
Merci encore à Boogers, Le Mediateaseur ne manquera pas de vous proposer le premier clip dès que celui-ci sera disponible. En attendant As clean as possible est disponible dans les bacs sous le label At(h)ome.