Du 22 au 26 mars 2010, les étudiants sont appelés à voter pour élire leurs représentants au sein des 28 Centres régionaux des œuvres universitaires et sociales (Crous). Il s’agit, pour les élus, d’assurer un regard sur la gestion de ces centres. Ce sont tout de même près de 2,2 millions d’étudiants qui sont attendus devant les urnes.
Les deux principales formations syndicales à s’affronter sont l’Union nationale des étudiants de France (Unef), classée plutôt à gauche et le Mouvement des étudiants (Mét), classé plutôt à droite. Lors des dernières élections, en 2008, l’Unef avait clairement réaffirmé sa place de leader en obtenant pas moins de 42 % des sièges.
Reste à savoir si les manifestations et blocages de l’année dernière vont mettre à mal cette suprématie plus ou moins incontestée jusque-là. En 2008, le Mét s’appelait encore l’Uni et n’obtenait que 6 % des sièges…
Du côté de l’Unef, on appelle à un vote massif des étudiants pour faire passer le message au gouvernement que leurs conditions de vie se sont fortement détériorées en l’espace de quelques années.
Du côté du Mét, on annonce des projets importants, voire novateurs, pour mieux soutenir les étudiants dans leur vie quotidienne. Ce mouvement prône l’adoption d’un ticket restaurant à destination des étudiants mais également la multiplication des possibilités de prêts à taux zéro. Plus inattendu peut-être, il demande aussi une bien plus grande fermeté face au blocage des universités afin que ces actions soient purement et simplement interdites.
Déjà l’Unef dénonce plusieurs manipulations à l’échelle des rectorats qui ont permis de rendre valides des listes qui ne remplissaient pourtant pas les conditions d’éligibilité. Pour le syndicat étudiant, il s’agit d’une nouvelle manœuvre du gouvernement pour contribuer à un plus grand émiettement des forces syndicales.