Alice Déon, fille de l’écrivain Michel Déon et P.D.G. des éditions La Table Ronde affirme : « Ce droit moral me choque à double titre, en tant qu'éditrice et en tant que fille d'écrivain. Je ne vois pas au nom de quoi j'aurais un jour le droit d'empêcher la publication de livres de mon père ou d'intervenir dans le travail de son éditeur ». La question est encore plus sensible lorsqu’il s’agit d’un héritier dont le lien familial est plus éloigné et qui ne connaît pas particulièrement l’œuvre de l’artiste.
Sabine Wespieser, l’éditrice de Nuala O'Faolain, est plus mesurée : « Le monde n'est pas binaire. Il n'y a pas d'un côté des héritiers excessifs dans l'usage qu'ils font de leurs droits et de l'autre des éditeurs respectueux des œuvres. Il y a aussi des éditeurs prêts à publier n'importe quoi - notes de blanchisserie, lettres intimes, brouillons ».
On pourra retrouver tous ces témoignages dans leur intégralité sur le site du Figaro et se faire sa propre idée sur ce sujet sensible.