Scott Pilgrim T1 : Precious Little Life

Publié le 19 mars 2010 par Litterature_blog
A 23 ans, Scott Pilgrim est un glandeur professionnel. Bassiste dans un groupe de rock amateur, il partage un minuscule appartement du centre ville de Toronto avec son ami Wallace et fréquente une lycéenne de dix-sept printemps.
Tout bascule le jour où il rencontre Ramona Flowers : un coup de foudre absolu qui va ébranler l’existence du jeune homme. Car pour conquérir définitivement Ramona, Scott va devoir affronter et vaincre ses sept ex-petits amis maléfiques au cours de combats dantesques dignes des plus grands jeux vidéo.
Ce premier volume d’une série qui devrait en compter six au total est-il vraiment l’OVNI à la narration innovante présenté par l’éditeur ?
Saleté de buzz : quelques avis dithyrambiques sur des forums spécialisés ; une 4ème de couverture sur laquelle le grand Scott Mc Loud affirme : « La BD la plus drôle de la planète » ; La revue en ligne Ain’t it Cool News qui titre : « L’une des meilleurs choses qui soient arrivées à la BD durant ce millénaire » ; une série qui a collectionné les récompenses aux Etats-Unis (Doug Wright Award 2005, Joe Shuster Award 2006, Comic indépendant de l’année 2006…). Autant d’arguments qui ont suffit pour influencer mon faible esprit.
C’est donc le cœur léger que j’ai délesté mon porte monnaie de 7 euros, persuadé de tenir entre mes mains fébriles un chef d’œuvre absolu. Et là, patatras ! Tout s’écroule à la lecture. Il n’y a dans ce comic rien de révolutionnaire. Ce genre de variation entre mangas et comics existe depuis plusieurs années déjà. Mais la plus grosse déception vient du manque d’humour. Je n’ai pas esquissé le moindre sourire. Le coup du héros ordinaire qui bascule d’un seul coup dans un univers de jeu vidéo ne m’a semblé d’aucun intérêt. La première référence qui m’est venue à l’esprit, c’est la série télévisée nullissime des Power Rangers, c’est dire ! En plus, le dessin est bof bof et l’intrigue tient dans un dé à coudre.
Finalement, je ne vois que deux explications possibles :
  1. Scott Mc Loud a été grassement payé pour s’emballer sur la 4ème de couverture et les critiques américains spécialisés dans les comics sont des geeks décérébrés qui portent aux nues des bouquins ne valant pas un pet de lapin.
  2. C’est moi qui, à cause de mon ignorance crasse et de mon manque évident de culture underground, suis incapable de reconnaître le génie de Bryan Lee O’Malley et de son Scott Pilgim.
Si vous voulez vous forger votre propre opinion, achetez donc ce premier volume et dites-moi ce que vous en pensez. De mon coté, je reste persuadé que mon avis ne vaut pas grand-chose, mais je me fais tout de même un plaisir de l’exposer ici.
Scott Pilgrim T1 : Precious Little Life, de Bryan Lee O’Malley, Milady Graphics, 2010. 125 pages. 6,99 euros.
L’info en plus : Scoot Pilgrim, The Movie est attendu dans les salles obscures au mois d’août 2010. C’est Edgar Wright (Shaun of the Dead et Hot Fuzz) qui s’est chargé de la réalisation et Michael Cera (Arrested Development, Juno…) qui hérite du rôle titre. D’après Milady Graphics : « Des projections tests ont eu lieu dans des cercles très fermés, et ceux qui en sortent sont unanimes : on n’a jamais vu ça au ciné. » Je crains le pire !!!