Critique : Peter Pan (par Chewie)

Synopsis :
Chaque soir, Wendy émerveille ses jeunes frères avec ses fantastiques récits épiques, jusqu'au jour où son père décrète qu'elle est désormais trop grande pour partager leur chambre...
Ce que les adultes ignorent, c'est qu'un autre garçon, Peter Pan, se passionne lui aussi pour les histoires de Wendy. Il vient de loin pour les écouter. Sa soudaine apparition va marquer le début d'aventures aussi fabuleuses qu'exaltantes...
A travers le ciel étoilé, Peter, les enfants et la minuscule fée Clochette prennent le chemin d'un endroit où le rêve est roi : le Pays Imaginaire...
Là-bas, Wendy et ses frères découvrent les Garçons Perdus et leur repaire souterrain. Mais le danger rôde et l'infâme Capitaine Crochet est prêt à tout pour remporter le combat qui, depuis longtemps, l'oppose à Peter...Critique :
Ce Peter pan version PJ Hogan est très fidèle à l'oeuvre de Barrie. Son gros point fort est sa production design : un enchantement de tous les instants, avec des couleurs ultra poussées, des jeux de lumières qui chatouillent la rétine et une magnifique alliance de décors numériques et naturels. Deuxième exploit, le casting n'est composé d'aucune tête à claques parmi les enfants, ils jouent tous juste.

Alors il faut savoir que c'est très premier degré : on reste dans un univers de conte de fées, et les bons sentiments sont omniprésents, sans jamais tomber dans la niaiserie toutefois. Les valeurs de l'oeuvre littéraire sont bien mises en avant (le choix crucial entre l'innocence de l'enfance et la possibilité de grandir pour connaître les sentiments). Hogan se permet même une petite audace psychologique puisque Jason Isaacs tient à la fois le rôle du père du wendy (père qui n'arrive pas à dire "je t'aime" à ses enfants à cause de son standing d'homme strict) et celui du Capitaine James Crochet, grand méchant de l'histoire et père de substitution pour Peter dans leur relation ambiguë de haine/dépendance. A noter également la présence de Ludivine Sagnier dans le rôle de clochette.

La musique superbe de James Newton Howard (un des seuls vrais successeurs de John Williams en termes de symphonies parfaites) finit de faire de ce film une réussite majeure et intelligente du film pour enfants.