Après avoir eu un hiver assez calme comparativement à un printemps et un automne 2009 assez difficile, la FTQ est à nouveau projetée à l’avant-scène médiatique.
La semaine qui se termine aura été pour le moins pénible pour la direction de ce syndicat.
Toute la semaine, Radio-Canada a diffusé des extraits de son émission Enquête qui a été diffusée pour la première fois hier soir. Pour ceux qui n’ont pu la regarder, c’est accessible maintenant, en tout temps, sur le site de la SRC.
Loin de se laisser intimider, les deux hommes ont nié en bloc les accusations et ils reprochent à la CSN-Construction d’avoir monté l’histoire. Je vous suggère d’écouter Rambo Gauthier en entrevue ce matin à 98,5.
Enfin, jeudi, le dossier de Jocelyn Dupuis, l’ancien directeur général de la FTQ-Construction est aussi revenu à l’actualité. Il a reçu trois accusations en lien avec les factures particulièrement salées qu’il présentait du temps qu’il occupait ses fonctions. Ça aura pris un an d’enquête policière suite aux révélations de l’émission Enquête.
Les médias s’en sont donnés à cœur joie avec toutes ces nouvelles croustillantes et plusieurs autres révélations se sont ajoutées à ces trois importantes nouvelles.
Vous pouvez consulter les sections spéciales (Radio-Canada, Canoë, La Presse) préparées par différents médias.
Si vous voulez en apprendre davantage sur les méthodes de la FTQ, prévoyez un peu temps, il y a beaucoup d’articles, de vidéos et d’entrevues.
Mon analyse : Bien que le gouvernement Charest continu à défendre son idée qu’il est préférable de laisser les policiers faire leurs enquêtes, c’est bien évident que ça va prendre beaucoup plus pour changer les choses.
Je continue à croire que la proposition adéquiste de tenir une commission d’enquête est toujours d’à-propos et les prochains sondages sur ce sujet seront probablement plus élevés que jamais.
Par contre, du côté péquiste, je ne comprends pas trop leur stratégie.
Tout d’abord, Pauline Marois a pris environ six mois avant de se rallier à la proposition adéquiste de demander une enquête publique.
Puis en décembre, c’est le député Bertrand St-Arnaud qui a piloté une pétition pour soutenir la demande d’enquête publique. Celle-ci a obtenu un très faible appui de la part de la population.
Maintenant, cette semaine, j’ai pu voir plusieurs élus péquistes prendre position dans ce dossier. J’ai notamment pu entendre, en plus de la cheffe péquiste, François Rebello, Alexandre Cloutier et Marjolain Dufour.
Il me semble que logiquement c’est toujours mieux d’avoir un porte-parole fort qui connaît le dossier à fond, ce qui lui permet de mettre le doigt où ça fait mal chez ses adversaires.
Cette opposition si expérimentée pour certains se révèle bien décevante pour l’ensemble de la population. Bien sûr, les nombreux appuis syndicaux du passé ne sont rien pour pousser ce parti à mettre la pression au maximum dans ce dossier.
Peut-être bien qu’après tout la stratégie du PQ est de mal faire son travail pour ne pas trop nuire à ses amis. Ça expliquerait pourquoi Pauline a confié, en décembre, le dossier de la pétition à un député qui en était à ses tous débuts.
De plus, curieusement, cette semaine M. St-Arnaud s’est attardé sur un cocktail de financement de Nathalie Normandeau qui s’est tenu en octobre 2008. Au moins, s’il avait été en vacance à Cuba, ça expliquerait le changement de porte-parole.
Malheureusement, les liaisons entre le PQ et la FTQ et les changements de porte-parole de cette semaine me laissent croire que le PLQ n’est pas prêt de changer d’idée.
Article préalablement publié sur le blogue Montréalais d’origine.
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La FTQ encore au cœur de l’actualité policière