Hier, un tableau d'ensemble de la situation singulière actuelle des marchés a été brossé :
→ Marchés financiers - Où en sommes-nous ? 6 graphiques pour comprendre
Aujourd'hui, la résistance oblique baissière qui a pris naissance à partir des plus hauts de 2007 sur le CAC 40 a signé
le retour des baissiers (flèches jaunes) re-validant s'il en était besoin cette zone importante.
D'autre part, en approfondissant ce dernier mouvement haussier, force est de constater que le support ascendant a été brisé. Voilà une toute première donnée, certes fragile, mais enfin
tangible pour les vendeurs depuis le 25 février dernier.
En conclusion, tant sur la configuration long terme décrite hier que sur celle plus précise de ce soir, la probabilité
d'être à la veille d'un mouvement d'importance gagne en probabilités (ce qui n'exclut pas une poursuite haussière bien sûr mais sous une autre configuration que celle-ci qui semble
jour après jour de plus en plus arriver 'en bout de course')
D'un côté, nous avons une synthèse des marchés, mais avec 6 graphiques, ce qui est encore beaucoup et en données longues, de l'autre, une vue en zoom rapproché des marchés dont on
perçoit une nouvelle fois que les choses peuvent à nouveau se jouer à peu de choses près.
→ La question légitime qui se pose au milieu est : où se trouvent le verrou et la clef susceptibles de débloquer tout cela ?
La dernière fois que les banques ont été traitées en détail ici, c'était pour évoquer en fait leur 'oubli' par le marché après une phase de rattrapage et de très fort rebond des valeurs
massacrées durant la crise (Dexia + 271 %, BNP + 165 % sur un an à partir du creux de mars 2009 figurent 1ère et 5ème des plus fortes hausses sur 12 mois)
Les gains sont en réalité plutôt faibles. Dexia n'a retracé que 23,6 % de sa baisse totale comme SG, Crédit Agricole 30 %. Seule BNP Paribas a réussi à récupérer la moitié
(seuils de retracement de fibonacci ci-dessous en blanc et en %)
Même si la pondération des valeurs bancaires en terme de capitalisation a baissé, elle reste importante au sein du
CAC 40 (14,16 % de son poids total aujourd'hui même) comme pour d'autres grands indices surtout par le truchement des assureurs (18,01 % du CAC40) et autres valeurs
financières assimilées (principalement à la bourse d'Amsterdam, Zurich ou Londres), sans oublier leur importance générale en Europe en considérant leur nombre (30 % des 50 plus
grandes valeurs de la zone euro qui composent l'indice DJ EuroStoxx 50 sont des financières)
Sensibles aux taux d'intérêts comme au cycle de la croissance à un moment où ces questions deviennent cruciales, il apparaît opportun de s'y intéresser à nouveau plus précisément d'autant plus
que les valeurs bancaires américaines via le Bank Index (BKX), qui nous aura guidé très précieusement durant le plus fort de la crise, connaît depuis début mars
un retour plus franc des acheteurs après 7 mois de consolidation horizontale.