Nicolas Sarkozy, lui, fait contre mauvaise fortune bon coeur. Et il estime que tout ne va pas si mal. Incorrigible optimiste...
L'omniprésident constate que l'UMP peut encore gagner dans dans au moins trois régions : Franche-Comté, Paca et... la Réunion. Auxquelles on peut rajouter l'Alsace (Ajout au 18/03 : selon Le Canard enchaîné, Sarko espère aussi la Corse,et la Guyane). Il y a donc un sacré poids sur les épaules de Didier Robert, qui pourrait se retrouver, dimanche soir, le seul président UMP de région de toute la France.
C'est d'autant plus symptomatique de la trouille de l'UMP, que dans la campagne des régionales, il n'a jamais été fait mention des Dom. La presse (à quelques exceptions près, comme "La Croix"), évoquant toujours les "22 régions", au lieu des 26 que compte administrativement la France. Il est à noter que les chefs de partis politiques oublient aussi allègrement les régions d'outre-mer dans leurs déclarations... Il faut que a situation soit bien désespérée pour que le président de la République se souvienne de ces lointaines régions, et espère une victoire à la Réunion.
D'autant plus qu'après la branlée qu'a subie Marie-Luce Penchard dans son fief, en Guadeloupe (victoire au premier tour du socialiste Victorin Lurel), la politique ultramarine du gouvernement en a pris un sacré coup dans l'aile. Ce n'est pas l'avis de l'inénarrable Frédéric Lefèvbre, porte-parole et clown blanc de l'UMP, qui a assuré, mercredi, à la sortie du conseil des ministres, que ces élections n'étaient pas une sanction : "Les régions en Outre-mer étaient de gauche. Nous sommes en situation à l’approche de ce second tour de faire basculer des majorités dans deux régions (la Guyane et la Réunion, ndlr), c’est bien la preuve que la politique menée par le gouvernement en Outre-mer et le changement que veut incarner la majorité en Outre-mer, cela veut dire quelque chose. Il n’est pas question de considérer que c’est une sanction de la politique du gouvernement ou de madame Penchard". Bon, Didier, gagne la Région, et dans un mois, tu es ministre...
François GILLET