Le supplice des week-ends

Par Liliba

Robert BENCHLEY

Un humoriste américain de la grande époque - l'avant-guerre -, un des plus virulents que les Etats-Unis aient jamais connus.
Robert Benayoun, qui traduisit pour la première fois en France quelques textes de Benchley (1889-1945) dans son Anthologie du Nonsense, nous apprend que cet " intrus persévérant " fut sans doute l'un des seuls contemporains à défendre ce slogan sans écho : " le nonsense pour le nonsense ", qu'il avait un secrétaire chargé de le réveiller sous les prétextes les plus incongrus : " les hommes sont là pour les valises " ou " c'est ce matin qu'on inonde votre lit pour la patinoire ", et qu'il possédait une chambre soporifique, ouatée de coussins et d'objets hideux, où il se plaisait à installer créanciers, hommes d'affaires ou intrus jusqu'à complète somnolence.

Des textes drôles, parfois insolents, souvent loufoques, toujours satiriques... Benchley  n'hésite pas  à se moquer de lui-même et croque sur le vif ses semblables et les mécanismes parfois absurdes de la société : justice, science, amis, week-ends... sans oublier la vie sociale du triton (eh oui !), tous les sujets sont bons pour cet auteur de l'absurde vraiment original.

Petit bémol cependant, je trouve, ainsi qu'il est noté dans la préface, que ce livre doit se déguster « à dose homéopathique » et non pas d'une traite, car les traits d'humour accumulés les uns après les autres deviennent sinon pesants. J'ai donc pioché de-ci, de-là quelques textes au hasard, et n'ai pas lu le livre in-extenso.

Merci à Keisha pour le prêt de ce livre (et pardon de te le renvoyer si tard...).