Mais à l'instar de ceux qui pensent qu'il y aura une coexistence du livre papier et de l'ebook, il semble que le marché saura faire une place pour les appareils à base d'encre électronique et aux tablettes. Mieux : à terme, chaque entreprise pourrait avoir les deux offres dans son catalogue, précise Robert Brunner, fondateur d'Ammunition qui a travaillé avec Barnes & Noble pour la fabrication du Nook.
Mais de même, les tarifs des lecteurs seront divisés : d'un côté le lecteur tel qu'aujourd'hui connu, entre 80 et 150 $, de l'autre, la tablette, autour de 350 $.
Ce qui reste amusant, c'est que les tablet PC n'ont jamais particulièrement eu le vent en poupe. Plusieurs constructeurs s'y sont essayés par le passé, mais sans que cela ne donne vraiment des ventes terrifiantes. Or, l'iPad nouveau et les modèles qui se sont présentés dans le même sillage pourraient tout de même mettre à mal le marché des lecteurs ebooks, puisqu'ils parviennent à proposer des affichages similaires, pour plus de fonctionnalités.
Eh ben non : aucune raison d'acheter un ordinateur portable avec un écran de 20 pouces si vous souhaitez juste consulter vos mails et surfer un peu. Pour cela, un netbook de 10 pouces suffira largement. De même, si la lecture est l'occupation principale, pourquoi investir dans l'iPad ?
Selon des études menées par la société Freescale, un consommateur ayant acheté un lecteur ebook a 43 ans en moyenne, gagne 72.000 $ par an et achète deux ebooks par mois. Au contraire, les tablettes intéressent plus les jeunes, qui veulent surfer, twitter et facebooker à loisir.
Alors se pose la question de la presse : certes la tablette semble plus ergonomique que l'affichage en noir et blanc, mais la question des prix restera définitivement en jeu. Et puis, une autonomie de deux semaines, contre huit heures, c'est assez difficile à combattre. C'est d'ailleurs l'une des directions que prend Freescale, qui a mis au point un processeur susceptible de faire baisser le coût de vente du lecteur ebook, tout en augmentant son autonomie.
Si les lecteurs passaient alors à 150 $, les consommateurs se rueraient dessus, estiment-ils...
La guerre est loin d'être finie.