L'immigration de musulmans aux USA, avec option terrorisme...

Pratique-t-on la discrimination aux États-Unis ? Question rhétorique s'il en est, mais qui ne doit pas nous éloigner des contre-réactions proportionnelles et inversement réfléchies des uns et des autres. Perdus ? Je m'explique...

The World of Islam, c'est une série de 10 ouvrages qui encourageraient les jeunes lecteurs à croire que les musulmans sont des terroristes qui cherchent à ruiner la société américaine, dénonce le Council on American-Islamic Relations, plus grande organisation musulmane du pays.

Et de pointer un passage qui fait en effet froid dans le dos : « Pour la première fois, les musulmans ont commencé à immigrer aux États-Unis, afin de transformer la société, parfois en recourant au terrorisme. » Le moins que l'on puisse dire, c'est que la formulation est indélicate. Et des dizaines de plaintes émanant de parents musulmans ont alors afflué, explique Moein Khawaja, directeur du CAIR, en Pennsylvanie.

Désinformation qui vient de loin

Ces ouvrages, destinés aux élèves de collège, ont été publiés fin 2009 par Mason Crest Publishers, situé à Broomal, dans l'État de Pennsylvanie. Lequel assure s'être associé au Foreign Policy Research Institute de Philadelphie, pour présenter des données les plus exactes possibles.

Mais pour Khawaja, ce type de désinformation est monnaie courante, et repose avant tout sur une politique de la peur, menée de longue date (qui a dit 11 septembre 2001 ?). En outre, il rappelle que le FPRI a toujours été un organisme approuvant la politique belliqueuse qui a conduit à la guerre en Irak. Une position dont l'établissement n'a manifestement pas démordu.

Mais lisez donc le livre avant de hurler !

Réaction logique du vice-président, Alan Luxenberg : affirmer que ces livres sont antiislam est sans fondement et « il n'y a pas de meilleur moyen d'établir la vérité qu'en les lisant ». Selon lui, l'extrait est sorti de son contexte, et fait suite à cinq pages sur l'histoire de l'immigration musulmane aux USA, expliquant que le mouvement religieux a connu, à partir des années 80, une radicalisation constetable çà et là.

Il est en outre l'auteur d'un livre, Radical Islam (voir la couverture...), dans lequel il précise bien que « le monde occidental doit s'allier avec le monde musulman dans la lutte contre l'islam radical ».
Pour simplifier la situation, et parce que saper les critiques de ses adversaires, on ne le fait pas mieux qu'en les décrédibilisant, le CAIR a été régulièrement accusé d'être une couverture pro-palestinienne favorable au Hamas, et de recevoir des fonds émanant du monde arabe.

Todo esto va a acabar muy mal, comme disait Sergent Garcia... Pas forcément pour les mêmes raisons, d'ailleurs.