J'étais toute "gaite" hier soir, en sortant de mon cours d'oenologie. Il faut dire que nous avons abordé les moelleux et découvert toutes les subtilités entre ces nectars que sont les liquoreux, les vins mutés, les vins de paille… J'ai ainsi appris la différence entre des raisins surmaturés (donc très concentrés en sucre) et des raisins botrytisés, c'est-à-dire atteints par un champignon qu'on appelle pourriture noble. Gustativement, disons que c'est encore un cran au-dessus. Dans le Val de Loire, le chenin nous donne des perles rares en matière de moelleux : coteaux-de-l'aubance, coteaux-du-layon, coteaux-de-saumur, vouvray ou montlouis demi-secs… L'avantage, par rapport à des monbazillac ou des sauternes, sans cracher dans la bonne soupe, c'est qu'ils ont plus d'acidité, plus de fraîcheur… Ça nous donne des vins moins pommadés en bouche et plus faciles à associer à des plats autres que le sacro-saint foie gras ou le fromage persillé.
On a notamment goûté une appellation que je ne connaissais pas, fort gouleyante : un anjou coteaux-de-la-loire, lui aussi à base de chenin. Le summum, ce fut bien sûr le bonnezeaux. Impossible de recracher. Le prof nous en a même resservi… Autant vous dire qu'on était pas clairs clairs pour l'interrogation finale ! Ça copiait dur sur les voisins… Et moi qui n'avais rien révisé.
Photo : Hier, virée printanière entre filles, à Langeais, où se prépare une exposition sur la table au Moyen Age (à partir du 15 avril, au château). On y apprendra notamment qu'on buvait beaucoup de vin à l'époque, au moins un litre par personne et par jour, y compris les enfants ! Mais il était beaucoup moins alcoolisé, voire dilué dans de l'eau. Bref, nous y reviendrons…