Peut-on pour autant en déduire que le centrisme politique a vécu dans ce pays, que nous sommes condamnés à perpétuité à acheter notre (vraie) galette-saucisse chez les conservateurs ou les gauchos plus ou moins rougeoyants, mâtinés ou non de verditude ?
Probablement et fort heureusement pas, même s’il serait vain de nier que les politiques qui, de près ou de loin, se réclament du centrisme ont surtout démontré jusqu’ici leur aptitude à se prendre grave les pieds dans le tapis politique.
Au mieux, ça fait troisième aux présidentielles comme Bayrou avant qu’il ne pense que son destin était à gôche ou comme Lecanuet en 1965 pour ceux qui s’en souviennent.
Au mieux aussi çà fait quelques députés et élus locaux petits ou grands à la condition, discutable sur la forme et le fond, de s’inféoder à une majorité plus monolithique que réellement ouverte au débat comme le fit et le fait encore l’inaudible Nouveau Centre.
Le hic c’est qu’aujourd’hui les libéraux sont dispersés au quatre coins de l’échiquier politique façon puzle.
Entre libéraux « classiques », sociaux libéraux façon Gauche Moderne, libertariens purs et durs, libéraux dits « de gauche » et tous ceux que nous oublions au passage et qui vont surement nous en vouloir à mort, on ne se cause pas. C’est tout juste si on accepte de boire un coup ensemble à l’issue de l’un colloque aussi érudit que soporifique dont les intellos libéraux ont le secret.
Aujourd’hui, quelques uns de nos amis semblent vouloir refédérer tout ça au-delà notamment des inimitiés personnelles.
Nous saluons l’initiative et la soutiendrons d’une plume aussi bienveillante que libre et attentive.