Pas une histoire, mais des histoires : 767 pages et un long moment de bonheur intense. Difficile de résumer cette chronique parisienne douce-amère des années 1959-1964 avec la guerre d'Algérie en arrière-fond. En 1959, Michel Marini a 12 ans : photographe amateur, champion de baby-foot, lecteur compulsif, nul en math, amoureux de rock'n'roll et apprenti joueur d'échecs. C'est sa vie à travers sa famille, ses amis, le Baldo et son arrière salle où se retrouvent des réfugiés, des exilés des pays de l'Est : Tibor, Sasha, Leonid, Emré, Pavel, Victor, Igor, Tomatsz... rejoints par Sartre et Kessel. Ils forment « le Club des Incorrigibles Optimistes ». Ils y racontent leurs souvenirs et leurs vérités, et y jouent aux échecs.
Des portraits authentiques et touchants, une composition subtile, un rythme soutenu, un style vivant, expressif, coulant, limpide... Guenassia évoque également Camus, Vian, Kazantzakis, Noureev, Nijinski, Diaghilev et tant d'autres qui font partie de mes souvenirs d'adolescent. Nostalgie !!!
Merveilleux "petit" chef-d'œuvre littéraire.