On le sait, toutes les réformes de Nicolas Sarkozy tendent à ramener la France 150 ans en arrière, à l'époque bénie pour les ploutocrates de l'argent roi sous le Second Empire de Napoléon III.
Il semblerait malheureusement que nos amis socialistes lui emboîte le pas. C'est la conclusion que l'on peut tirer de la lecture de l'ouvrage de Pierre Pierrard sur l'Eglise et les ouvriers en France de 1840 à 1940. Il y décrit, témoignages à l'appui, une Eglise à la théologie et à l'autorité décadente. Il reprend les termes du philosophe positiviste Etienne Vacherot : "les prêtres ont abandonné le champ de la science, se réservant les foules des cathédrales ou le monde de certains salons". Il y décrit une Eglise qui se réfugie dans les tâches matérielles et qui renonce à la réflexion intellectuelle sur les grandes questions de son temps. Cela, dit-il, n'échappe pas "à un prêtre lucide comme l'abbé Isoard, directeur de l'école préparatoire des Carmes. Ce dernier, en 1864, dresse un dur réquisitoire contre le clergé français, trop accaparé par les tâches paroissiales - les seules qui comptent aux yeux d'un évêque : celui-ci est incapable de fournir ne serait-ce qu'un petit contingent "aux spéculations abstraites, aux sciences positives, aux fonctions sociales..." ; aussi se confine-t-il "dans le menu et dans le vulgaire de la vie" ; au point que "s'il y a des prêtres en France, on n'ose pas dire qu'il y a un clergé de France".
Le parallèle est troublant, n'est-ce pas ?