Aujourd'hui, dans une grande solennité, ont eu lieu les obsèques de Philippe Seguin. Sa disparition a suscité l'expression de l'émotion de toute la classe politique française, aussi à droite qu'à gauche. Ancien président de l'Assemblée nationale, président en exercice de la Cour des Comptes, il était carté UMP. Mais ce n'était pas un homme de droite comme les autres. Il faisait partie de ceux que l'on appelait les gaullistes sociaux, héritiers de la politique sociale du général de Gaulle, qui institua la sécurité sociale par exemple. Il croyait, du moins je le pense, que le capitalisme avait une responsabilité et n'avait pas le droit de faire n'importe quoi. Cet idéal, on le retrouve chez certains autres membres UMP de notre région. Je pense notamment en disant cela à Alex Türk, aujourd'hui président de la Commission nationale Informatique et Libertés, qui défend nos libertés individuelles contre les fichiers liberticides de Nicolas Sarkozy ; ou à Jean Paul Delevoye, l'ancien maire de Bapaume, aujourd'hui médiateur de la République, chargé de défendre les citoyens contre les excès de l'Etat. Avec Philippe Seguin, ils font partie ces gens qui ont une conscience morale de leur action politique. Malheureusement, Nicolas Sarkozy, qui fut le premier ex-RPR à tourner la page du gaullisme, les a mis sur des voies de garage de l'action politique.
Avec la mort de Philippe Seguin, c'est véritablement une page de notre histoire politique qui se tourne et qui doit nous conduire à être d'autant plus vigilants et actifs contre un système capitaliste ultra-libéral qui nous envoie tout droit dans le mur. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour nous en sortir !