A seulement quelques semaines de l’attribution des deux derniers lots de fréquences 3G, les opérateurs virtuels ont profité de l’occasion pour exprimer leur mécontentement et réclamer plus d’autonomie. Ils souhaiteraient disposer des mêmes droits que leurs voisins espagnols, connus sous le nom de « full MVNO ».
Contrairement à d’autres pays européens, les opérateurs mobiles virtuels peinent à se développer sur le marché français et ne représentent, fin 2009, que 5,93% du parc des abonnés. Une part plutôt faible lorsque l’on sait qu’au Royaume-Uni ils occupent 15% et en Allemagne 25% du parc national.
Face à ce constat, les acteurs français tirent des conclusions. En comparant leur situation avec celle de leurs voisins européens, ils en déduisent que le problème provient d’un manque d’autonomie. En France, les MVNO sont encore très dépendants des opérateurs réseaux (Orange, SFR et Bougues Telecom) qui imposent des conditions peu favorables à leur essor sur le marché.
A l’occasion d’une conférence de presse, Jacques Bonifay, président de l’association Alternative Mobile (association des MVNO), a expliqué que le modèle de “full MVNO” appliqué dans un certain nombre de pays européens (Espagne, Pays-Bas, pays scandinaves) ne pourrait être que bénéfique pour la France.
Grace à ce statut, les opérateurs virtuels pourraient disposer de leurs propres équipements ainsi que d’une plate-forme entièrement dédiée, gérer leurs tarifs et émettre leurs propres cartes SIM. L’idée étant avant tout de leur accorder une plus grande autonomie et ainsi de rompre le rapport de force qui existe actuellement entre MVNO et opérateurs de réseau.
Des arguments qui pourraient être retenus par l’ARCEP en vue de l’attribution des autres lots de fréquences 3G. A suivre…