Du 11 mars au 26 juin 2010 au Centre Pompidou à Paris se tiendra la plus grande rétrospective cinématographique de Takeshi Kitano jamais réalisée. Outre les films qu’il a réalisés, les films auxquels il a collaboré en tant qu’acteur ou invité seront également projetés. Près de trente-cinq films au programme donc, avec un seul regret, celui d’une rétrospective incomplète avec quelques films absents tels que Makoto chan en 1980, Danpu wataridori de Ikuo Sekimoto, Manon de Yôichi Higashi et Sukkari… sono ki de ! de Tsugunobu Kotani en 1981 dans lesquels Takeshi Kitano fait ses premières apparitions en tant qu’acteur de cinéma, Kanashii kibun de joke réalisé par Masaharu Segawa en 1985, Anego de Tatsuichi Takamori en 1988, Sakana kara daiokishin !! réalisé par Ryûdô Uzaki en 1991, Liaisons érotiques (Erotikkuna kankei) de Kôji Wakamatsu tourné la même année, Johnny Mnemonic de Robert Longo tourné en 1995, Battle Royale II terminé par le fils de Kinji Fukasaku en 2003 ou encore le segment tourné par le cinéaste pour le film Chacun son cinéma en 2007 ainsi qu’un film écrit pour la télévision, Kikujirô to saki, en 2001.
Cette rétrospective est ainsi l’occasion de reprendre la carrière du cinéaste, scénariste, monteur, producteur et acteur qui est aussi dans la vie un peintre, un animateur de télévision, un comique et un écrivain. Un personnage multi-facettes dont on a du mal en France a cerné les différentes occupations tant au Japon Takeshi Kitano est réputé pour ses farces télévisuelles. L’occasion cependant de découvrir quelques films inédits ou rares qui permettent de s’apercevoir combien le personnage n’est pas que l’acteur aux traits figés des films de yakuzas dans lequel certains ont voulu un temps l’enfermer. Si Kitano connaît une renommée très populaire dans son pays, c’est notamment en France qu’il a pu se forger un statut d’auteur de cinéma lors de la découverte de Sonatine en 1993 dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes. Quatre ans plus tard, il s’impose enfin avec un Lion d’or gagné au Festival de Venise pour son film Hana-bi, pour beaucoup son chef d’œuvre. Cette rétrospective se place dans l’actualité récente avec la sortie il y a quelques jours de son avant-dernier film, Achille et la tortue avant l’arrivée prochaine (espérons-le) de Outrages qu’il vient de terminer et dont la sortie sur les écrans japonais est prévu pour juin prochain.
La programmation par ordre chronologique:
Furyo (Merry christmas Mr Lawrence, Nagisa Oshima, 1983)
Le moustique au dixième étage (Jukkai no mosquito, Yoichi Sai, 1983)
Les crimes de Kiyoshi Okubo (Osamu Yamaizumi, 1983)
Démon (Yasha, Yasuo Furuhata, 1985)
L’arche de Jésus (Osamu Yamaizumi, 1985)
No more comics! (Komikku zasshi nanka iranai!, Yôjirô Takita, 1986)
Violent cop (Sono otoko, kyôbô ni tsuki, Takeshi Kitano, 1989)
Jugatsu/ Boiling point (3-4 x jûgatsu, Takeshi Kitano, 1990)
L’enfant des étoiles (Hoshi wo tsugu mono, Kazuo Komizu, 1990)
A scene at the sea (Ano natsu, ichiban shizukana umi, Takeshi Kitano, 1991)
Sonatine, mélodie mortelle (Sonachine, Takeshi Kitano, 1993)
Making-of de Sonatine (Takeshi Kitano, 1993)
Naissance d’un gourou (Kyôso tanjô, Toshihiro Tenma, 1993)
Getting any ? (Minnâ-yatteruka!, Takeshi Kitano, 1995)
Takeshi Kitano rencontre Akira Kurosawa (1993)
Conviction, l’affaire du témoin de Jéhovah ou le refus de sang transfusé (Osamu Yamaizumi, 1993)
Gonin (Takashi Miike, 1995)
Kids return (Kizzu ritân, Takeshi Kitano, 1996)
Hana-bi (Takeshi Kitano, 1997)
Tokyo eyes (Jean-Pierre Limosin, 1998)
L’été de Kikujiro (Kikujirô no natsu, Takeshi Kitano, 1999)
Tabou (Gohatto, Nagisa Oshima, 1999)
Takeshi Kitano, l’imprévisible (Jean-Pierre Limosin, 1999)
Jam sessions, le making-of pirate de L’été de Kikujiro (Jam session – kikujirô no natsu koshiki kaizokuban, Makoto Shinozaki, 1999)
Battle Royale (Batoru rowaiaru, Kinji Fukasaku, 2000)
Aniki, mon frère (Brother, Takeshi Kitano, 2001)
Dolls (Takeshi Kitano, 2002)
L’embuscade (Kan Ishibashi, 2002)
Asakusa kid (Makoto Shinozaki, 2002)
Zatoichi (Zatôichi, Takeshi Kitano, 2003)
Izo (Takashi Miike, 2004)
Blood and bones (Chi to hone, Yoichi Sai, 2004)
Takeshis’ (Takeshi Kitano, 2005)
Glory to the filmmaker! (Kantoku – banzai!, Takeshi Kitano, 2007)
Et un film en parallèle
La légende de Zatoichi, le masseur aveugle (Zatôichi monogatari, Kenji Misumi, 1962)
Dates, horaires et programmation intégrale à cette adresse.