A événement particulier, article non moins particulier.
Certes pas pour ce qui concerne sa teneur mais, plus prosaïquement, au niveau du choix de sa date de publication : car enfin, nous ne sommes ni mardi ni samedi, allez-vous vous étonner !
Alors pour quelle raison, entre les Conservateurs du Département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre - dont, chaque deuxième jour de la semaine, indirectement, je mets en exergue le choix qui est le leur d'exposer dans telle ou telle vitrine maints trésors antiques, prétextes aux entretiens qui nous réunissent, vous et moi, amis lecteurs -, et les égyptologues tchécoslovaques avec lesquels, pour l'instant à tout le moins, nous prenons bien agréable rendez-vous chaque samedi, ai-je ainsi de chic décidé de m'immiscer avec ces quelques lignes ?
Nul besoin, je vous assure, de chercher midi là où il n'est nullement : le bien-fondé de cet inopiné et court billet ne repose en rien sur une éventuelle tonitruante déclaration à propos d'une fabuleuse découverte archéologique qui bouleverserait les connaissances que nous croyions détenir concernant l'Histoire de la terre pharaonique.
L'événement que, d'emblée, j'évoquais ci-dessus en le qualifiant de "particulier" et dont, par respect pour votre assiduité, il ne m'eût pas plu de faire l'économie, se résume simplement en une date, banale en vérité, mais cardinale pour ce qui me concerne : celle de notre toute première rencontre ici même, voici deux ans, le 18 mars 2008 donc.
Loin de moi l'envie de vous rebattre les oreilles avec des statistiques de fréquentation : peu me chaut d'étaler ici et maintenant le nombre d'abonnés qu'il me faudrait ensuite non seulement multiplier par la racine carrée de l'ineffable "blogrank", cette carotte si chère à certains "Overblogueurs", mais aussi, mathématique informatique oblige, diviser par le nombre de pages vues en un tour d'horloge et ce, dans le seul but hagiographique de me faire accroire que je suis indispensable, partant incontournable dans le P.A.F (Paysage admirablement fallacieux) de la blogosphère : permettez-moi de juger totalement inintéressant ce type d'analyse spécieuse !
Certes, je n'aurai garde de le nier ou de vous donner l'impression de bouder mon plaisir : qu'ensemble nous devisions consécutivement à l'un ou l'autre de mes articles me sied évidemment au premier chef, vous ne pouvez en douter ; mais que vous soyez quelques-uns, quelques dizaines, voire centaines à me lire, mais parfois pas un seul à m'écrire, jamais vous n'estimerez à sa réelle valeur le bonheur (égoïste ?) qui est mien, après avoir enseigné trente-trois années durant, d'être toujours à même, maintenant que ce qu'il est convenu d'appeler la retraite emplit mes jours, de rédiger un article et de fouiller, des heures durant, chaque recoin de mes bibliothèques pour mettre enfin la main sur LE document idoine qui me permettra d'étayer telle ou telle hypothèse, d'avancer tel ou tel axiome, d'asséner telle ou telle vérité historique.
Depuis deux ans, amis lecteurs, par vos visites réitérées, par votre fidélité à suivre mes pérégrinations, fussent-elles au Louvre, à Figeac, à Bruges ou à Prague, par vos commentaires libellés ici même pour certains ou par mails personnels pour d'autres, quand ce n'est pas par quelques coups de téléphone ou discussions de vive voix avec un ami proche, vous me faites chaque semaine le plus beau, le plus roboratif, le plus précieux, le plus inestimable des cadeaux d'anniversaire.
C'est l'unique motif pour lequel, aujourd'hui, il m'importait d'épingler cette date aux fins de pouvoir écrire un mot au bas de cette page, un seul frappé à l'initiale d'une majuscule : Merci.
Merci à vous de m'avoir offert l'opportunité, ces deux années si rapidement écoulées, de poursuivre sur la voie du passeur de mémoire, de l' "ouvreur-de-chemins" que, modestement, j'ai toujours cherché d'être.
Merci à vous de continuer à m'accorder votre confiance ...