Ça chauffe en Iran !!!

Publié le 17 mars 2010 par Lheretique

Ça chauffe en Iran, j'imagine, aujourd'hui , au propre comme au figuré : selon Delphine Minoui du Figaro, experte des choses orientales, on continue en Iran, à pratiquer allègrement un rite païen (plus pudiquement, chez les Musulmans, on dit "pré-islamique") d'adoration du feu.

Le Chahar Shanbe Soori (littéralement, Mercredi Rouge) est un rituel qui consiste à bondir par dessus des feux pour fêter la nouvelle année (qui commence à l'équinoxe du printemps, approximativement, en Iran). On récite alors une formule rituelle dans laquelle on donne la couleur jaune au feu, c'est à dire les maux, et l'on prend son rouge, c'est à dire les biens. La fête est célébrée indifféremment par toutes les religions, y compris minoritaires, et ne comporte pas de signification religieuse.

Il y a un côté Halloween perse, ou au moins carnavalesque, dans cette fête, puisque dans la nuit du mardi au Mercredi Rouge, les Iraniens se déguisent et portent des tchadors, puis frappent de porte en porte pour proposer un mélange de noix et de mûres. D'ailleurs, à l'origine, c'était la fête des Âmes qu'on célébrait ainsi en Perse : anges-gardien et esprits des morts se donnaient rendez-vous pour un concile parmi les vivants.

L'opposition compte bien exploiter cette fête très populaire pour contester le pouvoir, or, comme ce dernier a la trouille, Khamenei a déclaré non-conforme à l'Islam cette pratique. Bien vu, il est assuré de se mettre à dos la population puisque cette fête est très populaire, particulièrement au sein de la jeunesse.

D'après les Iraniens, il paraît que la période est propice aux pratiques divinatoires de toute sorte ; moi, je peux en faire une au régime en place : vu l'ampleur de la contestation en Iran, ses jours sont comptés.

Je me suis posé à vrai dire une question : diseur de bonne aventure se dit falgir, en perse ; je me demande si c'est la même étymologie que fakir en sanscrit. C'est juste une remarque en passant, je ne suis pas qualifié en linguistique pour pouvoir valider ou invalider cette hypothèse.