Nations Unies 17 mars - La pauvreté augmente tant en chiffre absolu qu'en proportion par rapport à la population mondiale. Dans son rapport devant l'assemblée Générale de l'ONU, le secrétaire général a montré l'aggravation de la situation et le chiffre jamais atteint jusqu'ici dans l'histoire de l'humanité. Et encore a-t-il souligné ces chiffres sont encore plus dramatique si on met de côté la Chine, qui tout en représentant un quart ou un cinquième de l'humanité va au contraire dans le sens d'une amélioration.
Le nombre de personnes qui actuellement souffrent de la faim dans le monde sont un million deux cent mille personnes, c'est le pire chiffre qui ait été enregistré dans l'histoire de l'humanité, selon les objectifs de développement du millénaire présenté aujourd'hui.
« Dans le monde, le nombre de personne qui souffrent de la faim a augmenté de 842 millions en 1990-1002 à 873 millions en 2004-2006 et à un million deux cent mille personnes en 2009, niveau qui n'a jamais été atteint jusqu'à ce jour ». a dit le secrétaire général des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, dans son rapport présenté à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Le rapporteur a aussi assuré que l'augmentation est aussi bien en chiffre absolu que proportionnellement à ce que les personnes ayant faim représentent par rapport à la population mondiale.
« Dans une majeure partie il s'agit de la conséquence d'un moindre accès aux aliments résultant de leur prix élevé et de la crise financière et économique mondiale qui a réduit les revenus et aggravé le chômage », a indiqué le rapport.
L'évaluation faite par le titulaire de l'ONU arrive cinq ans avant la date limite de 2015 pour atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire.
Elle devrait servir de surcroît de base pour que les gouvernements du monde s'orientent vers de nouvelles politiques et des objectifs durant la réunion qu i les rassemblera sur le sujet en septembre suivant.
Le représentant de Nations Unies a aussi déclaré que la réduction de la pauvreté dans le monde avait été inégale et pour ce que si on exceptait la Chine, la misère - une famille qui survit avec moins de 1.25 dollars par jour - a augmenté dans le monde.
L'étude affirme que mille 400 millions de personnes vivaient dans des conditions de pauvreté extrême en 2005, par rapport au mille 800 millions enregistrés en 1990.
Cependant, « si on met de côté la Chine, les progrès n'ont pas été très encourageants; la quantité de personnes qui vivent dans une pauvreté extrême a augmenté en réalité environ de 36 millions entre 1990 et 2005″, a souligné le rapport.
De la même manière, il a observé que la pauvreté est encore plus grave si sont prises en compte d'autres dimensions du phénomène, signalés au Sommet Mondial sur le Développement Social de 1995, comme les privations, la marginalisation sociale et la défaut de participation.
Le rapport reconnaît de surcroit que, par suite de la crise financière globale, le nombre de personnes ayant un emploi avec des revenus de 1.25 dollars quotidiens par famille ont augmenté de 2008 à 2009 de 215 millions pour atteindre presque 850 millions d'individus.
Ban a aussi présenté des progrès « insuffisants » par rapport à l'égalité de sexes, » minimes » en ce qui concerne une réduction de la mortalité maternelle et « limités » dans l'entretien de l'environnement.
Sur les points positifs, le secrétaire général de l'ONU a fait ressortir des progres dans l'accès universel à l'éducation bien que « l'objectif ne se soit pas accompli » et des « progrès importants » relatifs à la santé.
Pour tenir les engagements vers 2015, Ban a annoncé que l'on a besoin d'un flux additionnel, aux 154 milliards de dollars de l'actuelle somme prévue en 2005 par la communauté internationale, de 35 milliards de dollars par an pour 2010.
Ce développement de ressources sera décidé durant le Sommet sur les Objectifs de Développement du Millénaire, du 20 septembre au 22 septembre.
« Les Buts de Développement du Millénaire représentent une espérance pour des milliers de millions de personnes dans le monde. il s'agit non seulement d'une nécessité pratique mais d'un impératif moral », a souligné Ban lors de l'introduction qu'il a faite sur son rapport devant l'Assemblée Générale de l'ONU.
socio13
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 28 mars à 10:10
A la fin des années 1980 le Sénégal a eu une année de récoltes record, de la pluie en abondance (et d’autres évènements positifs comme la criminalité et la récidive en baisse…). C’était le résultat d’une coopération entre le pays et une université, le résultat d’une promesse et l’application d’un procédé systématique.
Si des pays manquent d’eau, de récoltes et de paix sociale c’est d’abord parce qu’ils n’ont pas appliqué ou cessé d’appliquer cette simple méthode. Certains pays en Amérique du Sud l’appliquent et quand le gouvernement ne s’engage pas, les citoyens s’investissent. Mais personne ne poussera quiconque à le faire.
Le problème n’est donc pas le manque de moyens, mais le fait que l’on n’emploie pas les bons moyens. Et aujourd'hui un plan qui nécessite de gros moyens financiers n’est pas un bon moyen. Peut être que l’on a de bonne raison (pour moi rien ne justifie d’affamer des milliards d’individus) pour ne pas utiliser les bons moyens, mais alors il ne faut pas regretter notre décision. Mais en observant la solution d'un coté et les désastres de l'autre coté je me demande : "Peut on éternellement ostraciser une solution et faire semblant de ne pas avoir de solution?"
posté le 28 mars à 10:07
A la fin des années 1980 le Sénégal a eu une année de récoltes record, de la pluie en abondance (et d’autres évènements positifs comme la criminalité et la récidive en baisse…). C’était le résultat d’une coopération entre le pays et une université, le résultat d’une promesse et l’application d’un procédé systématique.
Si des pays manquent d’eau, de récoltes et de paix sociale c’est d’abord parce qu’ils n’ont pas appliqué ou cessé d’appliquer cette simple méthode. Certains pays en Amérique du Sud l’appliquent et quand le gouvernement ne s’engage pas, les citoyens s’investissent. Mais personne ne poussera quiconque à le faire.
Le problème n’est donc pas le manque de moyens, mais le fait que l’on n’emploie pas les bons moyens. Et aujourd'hui un plan qui nécessite de gros moyens financiers n’est pas un bon moyen. Peut être que l’on a de bonne raison (pour moi rien ne justifie d’affamer des milliards d’individus) pour ne pas utiliser les bons moyens, mais alors il ne faut pas regretter notre décision. Mais en observant la solution d'un coté et les désastres de l'autre coté je me demande : "Peut on éternellement ostraciser une solution et faire semblant de ne pas avoir de solution?"