Et si l'on avait fortement souhaité qu'il soit lauréat, c'est avant tout parce que les livres des autres candidats ne nous avaient pas enflammés.
Du tout. Alors que le sien, beaucoup.
Ému, donc, Hervé, qui n'aura pas manqué à la fin de son discours de remercier sa femme, « parce qu'elle vit avec un écrivain » et que, oui, elles sont nombreuses dans ce cas, et qu'on les oublie un tant soit peu. Pourtant, il dépassait tout le monde d'une bonne demi-tête. Un peu étrange de le voir monter sur l'estrade, et prononcer ce discours, comme un étudiant reçoit un diplôme, sanctionnant une année difficile.
« La publication de ce livre, après tant d'autres envoyés par la poste, est un aboutissement. Pas une fin, mais une reconnaissance. »
L'occasion d'évoquer les futurs projets littéraires, un prochain roman, beaucoup plus tourné vers la psychologie, et probablement plus important, précisait-il, « d'au moins 400 pages », avec un sourire. Le voici d'ailleurs en photo avec la présidente du jury (pull bleu), qui aura attribué au second tour sept voix sur onze disponibles au roman La nuit du Vojd.
Agréable rencontre, vraiment, que l'on poursuivra un jour prochain. Peut-être pour une interview. Qui sait, hein ? Je garde avec amusement en mémoire la descente de cette fameuse estrade, où Hervé un brin nerveux, m'a lancé « c'est fait », avec un sourire qui en disait long, sur le plaisir et la tension...