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Pachamarket vous présente les nominés pour l’oscar de la gonflette de prix.

Publié le 17 mars 2010 par Pachamarket

Pachamarket vous présente les nominés pour l’oscar de la gonflette de prix.

Consommer bio, tout le monde le reconnaît, a un coût. Aliments, cosmétiques, vêtements… les produits labellisés bio sont plus chers que leurs équivalents conventionnels. Une différence de prix qui se justifie tout d’abord par l’absence de pesticides chimiques qui limite le rendement de l’agriculture bio ou encore par la présence d’ingrédients naturels et nobles qui sont plus chers que leurs équivalents bas de gamme.
Le bio devrait donc être 20 à 30% plus cher que le conventionnel.

En réalité, c’est souvent beaucoup plus, surtout dans les supermarchés. 72%, selon une étude récente du magazine Linéaires. Et pourquoi ? Parce que les grandes surfaces gonflent artificiellement les prix, dénonce une étude publiée cette semaine par UFC-Que Choisir.

Ainsi, les produits bio des marques distributeurs – Carrefour, Auchan, Leclerc – sont en moyenne une fois et demi plus chers que leurs équivalents conventionnels. Le comble pour des marques distributeurs qui affirment proposer de la qualité à moindre coût. Et une arnaque de la part des grandes surfaces qui abusent sans scrupule de l’engouement des Français pour les produits naturels.

Jugez plutôt : lorsqu’un supermarché vend un kilo de pommes, il garde pour lui 50 centimes d’euros… mais 1 euro et 9 centimes s’il s’agit d’un kilo de pommes bio ! Même écart pour les carottes : la marge est de 80 centimes par kilo de carottes conventionnelles… 1 euro 33 lorsqu’il s’agit de carottes bio !

Et les fruits et les légumes ne sont pas les seuls concernés. Les écarts sont également très importants entre bio et non bio lorsqu’il s’agit de la charcuterie ou encore des produits d’épicerie basique, comme la moutarde, les pâtes ou les biscottes.

En revanche, la différence est moins flagrante sur les œufs, le lait ou le beurre, des produits où le bio est implanté depuis très longtemps.

UFC-Que Choisir demande donc aux supermarchés d’appliquer au bio les mêmes marges que dans le conventionnel. Et réclame aussi une révision du calcul des aides de la PAC, la politique agricole commune. Ces aides sont liées au rendement à l’hectare, ce qui désavantage les agriculteurs bio, dont le rendement est plus faible. Ces derniers vendent donc leur production plus chère pour s’assurer le même niveau de vie que les agriculteurs en conventionnel.

En attendant, quelle est la solution ? Éviter les grandes surfaces au profit des supermarchés spécialisés et de la vente directe. Les produits bio n’y sont pas forcément plus chers qu’en grande surface… et on a la satisfaction de ne pas prendre part à cette grande mascarade


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