Au trente-sixième dessous. Le président de la République obtient son plus bas niveau d'approbation depuis son élection en 2007, plafonnant à 36% d'opinions favorables et encaissant une chute de 4 points, selon le tableau de bord Paris Match-Ifop réalisé juste avant le premier tour des élections régionales et publié mardi.
Autre problème pour Nicolas Sarkozy: l'écart avec la cote de popularité de son Premier ministre, François Fillon n'a jamais été aussi élevé. Un différentiel de 18 points entre les deux têtes de l'exécutif qui a doublé en deux mois.
En mars, 29% des Français ont dit "approuver plutôt" (-1 point) et 7% "approuver tout à fait" (-3) l'action de Sarkozy, contre 29% (+1) qui ont affirmé ne l'approuver "plutôt pas" et 35% "pas du tout" (+3).
De son côté, le Premier ministre voit son action "plutôt" approuvée par 35% des personnes interrogées (-3) et "tout à fait" par 19% (+3), tandis que 22% ne l'approuvent "plutôt pas" (+1) et 23% "pas du tout" (inchangé).
Si 67% (-5) des personnes interrogées considèrent que le chef de l'Etat "défend bien les intérêts de la France", pour la première fois depuis son accession à l'Elysée, moins d'un Français sur deux juge qu'il est "capable de réformer le pays" (47%, en baisse de 4 points) et qu'il "renouvelle la fonction présidentielle" (47%, -4). Seul un Français sur trois (33%, -2) estime qu'il "mène une bonne politique sociale".
En revanche, 65% (en hausse de 2 points) des Français jugent que François Fillon "dirige bien l'action de son gouvernement", 63% (+4) qu'il est "un homme de dialogue" et 47% (+2) qu'"il mène une bonne politique sociale".
Par ailleurs, la crédibilité de l'opposition se redresse assez nettement. Pour 40% (+5) des personnes sondées, elle "ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir", soit son meilleur score depuis la présidentielle de 2007. Une majorité de 60% (-4) pense au contraire qu'elle ne ferait pas mieux.