Magazine Culture
1 Rocket
2 Believer
3 Alive
4 Dreaming
5 Head First
6 Hunt
7 Shiny and Warm
8 I Wanna Life
9 Voicething
Après l'étonnant Seventh Tree qui avait rangés tous les synthétiseurs d'Alison au placard, Goldfrapp revient plus synthétique et plus eighties que jamais. Le groupe de Will Gregory et d'Alison Goldfrapp nous propose un cinquième album qui pourrait se résumer par la découverte de l'amour par un beau jour ensoleillé de printemps. Ca tombe bien, il sort fin Mars.
En effet, l'ensemble est plutôt positif et très lumineux. Impossible de ne pas succomber à la fraîcheur du tube Rocket, premier single de l'album et sans doute le plus entraînant. Alison semble avoir retrouvé le sourire perdu sur le précédent album, qui était cependant excellent. Elle est à nouveau en vie sur le titre Alive et ça se sent, notamment grâce à la belle patte du talentueux producteur Richard X. En 38 minutes seulement, le groupe fait presque revivre ABBA. Les 3 premiers titres de l'album sont très bien et il n'y a rien à redire.
Les 2 derniers titres sont également très réussis. I Wanna Life porte très bien son nom et ses basses synthétiques qui pulsent et son refrain positiviste, qui par ailleurs est un des meilleurs de l'album, en font une chanson incontournable de l'opus. L'album se clôture avec Voicething qui est sans doute le morceau le plus recherché de Head First. Tout en montée et tourné comme son nom l'indique autour d'un travail sur la voix, le titre qui ne comporte pas de paroles est une belle envolée lyrique tout en restant une magnifique berceuse qui inviterait volontiers au voyage.
Entre les deux, évidemment les titres ne sont pas ratés mais ils contribuent à ce sentiment que j'ai envers cet album: 9 titres agréables à écouter et pas mal en soi mais qui ne perdureront pas dans le temps. On ne sait pas si l'on doit planer ou si l'on doit danser en fait. Dreaming est efficace grâce notamment à une orgie implicite de cordes synthétiques mais on en attendait plus. Les pianos d'Head First flirtent avec des accords faciles et la basse s'introduit sur tous les morceaux quasi de la même façon (on remarquera le clin d'oeil fait au snare qui tape fort sur plusieurs morceaux, percu emblématique des années 80). Hunt démarre comme un gros tube disco mais ne décolle pas et reste trop suggéré à mon goût. Quant à Shiny and Warm, il est un peu lassant sur la longueur et a des airs de déjà vu. On se rappellera de Oh La La qui était sans doute bien plus entraînant.
Pour conclure, un album pas mal du tout mais qui est loin d'être l'album culte du groupe. Mais en même temps, un album de Goldfrapp peut-il être représentatif d'une telle carrière? Le duo se renouvelle tellement qu'il est difficile d'établir quel est leur véritable style. Ici, le résultat final reste très correct et plutôt bien au-dessus de ce qu'on a l'habitude d'entendre. On est tout de même face à Goldfrapp, je vous le rappelle. 77/100