Le grand Meaulnes... Alain-Fournier

Par Antoni



Quatrième de couverture :

Lire Le Grand Meaulnes, c'est aller à la découverte d'aventures qui exigent d'incessants retours en arrière, comme si l'aiguillon du bonheur devait toujours se refléter dans le miroir troublant et tremblant de l'enfance scruté par le regard fiévreux de l'adolescence.
Le merveilleux de ce roman réside dans un secret mouvement de balancier où le temps courtise son abolition, tandis que s'élève la rumeur d'une fête étrange dont la hantise se fait d'autant plus forte que l'existence s'en éloigne irrévocablement.

Mon avis :
226 pages. Ce livre, composé de trois parties, m'a agréablement surpris. Il est probablement une bonne lecture d'adolescence (nombreux serez-vous à me le souligner !). C'est aussi à cette période dorée que je dois une croyance au sujet de ce roman. A mon sens, Le Grand Meaulnes figurait un hameau ou un canton où se déroulait quelque aventure extraordinaire. Par lieu insolite, j'aurais dû comprendre personnage haut en couleur. En effet, Alain-Fournier nous présente ici les aventures d'Augustin Meaulnes, un solide gaillard, la tête sur les épaules... jusqu'à ce que cette dernière ne se retrouve complètement tourneboulée au sortir d'une fête insensée dans un château égaré.
Alain-Fournier devait être un précurseur du flash-back : la première partie du roman pose l'intrigue ; la seconde, plus poussive, met Augustin Meaulnes aux prises avec son passé quand la dernière, par des rencontres inédites et la lecture d'un manuel _ rédigé au moment des faits _ permet au lecteur de comprendre et excuser l'attitude du Grand Meaulnes ainsi que le secret qui lui a dicté sa conduite.
Alain-Fournier :

De son vrai nom, Henri-Alban Fournier, il est né le 3 octobre 1886 à la Chapelle-d'Angillon. Son oeuvre majeure est donc Le Grand Meaulnes, partiellement autobiographique, puisque le personnage d'Yvonne de Galais renvoie à celui, réel d'Yvonne de Quièvrecourt, qu'il ne pourra finalement pas épouser.
L'auteur, mobilisé pendant la première guerre mondiale, sera porté disparu au sud de Verdun.
Il n'avait pas 28 ans.
Ses restes n’ont été découverts qu’en mai 1991 dans une fosse commune où les Allemands l'avaient enterré avec vingt de ses compagnons d'armes. Identifié six mois plus tard, son corps est maintenant inhumé dans le cimetière militaire de Saint-Remy-la-Calonne (Meuse).
Ce livre est le sixième lu depuis le début de l'année et le second dans le cadre du challenge J'AIME LES CLASSIQUES, organisé par Marie L.
Ma note : 3.5 / 5