4ème de couv' :
La porte de la chambre fermée à clef "à l'intérieur", les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi, "à l'intérieur", pas de cheminée...
Qui a tenté de tuer mademoiselle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu fuir de la chambre jaune ?
C'est le jeune reporter Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par "le bon bout de la raison, ce bon bout que l'on reconnaît à ce que rien ne peut le faire craquer", qui va trouver la solution de cet affolant problème aux termes d'une enquête fertile en aventures et en rebondissements.
Tenant en haleine le lecteur de la première à la dernière page, Le mystère de la chambre jaune est devenu un classique du roman criminel.
Mon avis :
446 pages.
Depuis le temps que l'on me parlait de ce livre !!! Je rattrape grace au challenge mon retard sur les classiques que l'on a lus pendant l'adolescence. Celui-ci tient toutes ses promesses, je dois
dire. Le décor est planté dès les premières pages, laissant la place à l'enquête puis l'explication.
Gaston Leroux ne ménage pas le suspense ici car, à mesure que l'on avance dans l'intrigue et que l'on tente, nous-mêmes, de poser quelques bases sur le dénouement de l'affaire, on s'aperçoit que
toutes nos hypothèses volent en éclat par quelque déclaration, objet ou circonstance imprévue. L'on passe ainsi par tous les sentiments sans réellement pouvoir déterminer, avant la fin,
l'identité de l'assassin.
Pour ma part, je suis d'accord lorsque les critiques affirment que ce roman est rapidement devenu un classique du roman criminel. Néanmoins, Le mystère de la chambre jaune, paru en 1908
avec un succès immédiat, peut paraître aujourd'hui quelque peu désuet dans sa conception. En effet, si c'est le principe-même de ce challenge de nous replonger dans les classiques, il est amusant
voire déroutant de découvrir ou de redécouvrir des mots ou expressions que l'on n'emploie peu ou plus de nos jours.
A travers ce livre, j'ai pu faire la connaissance du fameux Joseph Rouletabille, un personnage attachant, brillant, roublard et ingénieux, aux antipodes physiques d'un James Bond par exemple.
Gaston Leroux ne s'y est pas trompé puisqu'il en fera un personnage récurrent dans son oeuvre.
Pour conclure, et sans dévoiler le mystère, je dirai qu'à l'impossible, nul n'est tenu. Il faut pouvoir passer outre l'évidence, les preuves irréfutables et réviser un jugement prétendu définitif
pour parvenir à la vérité.
J'ai passé un très agréable moment de littérature.
L'info étonnante :
Ah oui, avant de vous laisser : dès les premières pages, j'ai estimé que l'intrigue se rapprochait nettement du Double assassinat de la rue Morgue, une nouvelle d'Edgar Allan Poe. Gaston Leroux,
accusé de sombrer dans la facilité ? Non, car avant même que le doute ne s'installe dans mon esprit, l'auteur s'est permis de dresser directement un parallèle entre ces deux affaires. Simplement
brillant !
Avec une distribution efficace :
Joseph Rouletabille : Denis Podalydès
Frédéric Larsan : Pierre Arditi
Le juge De Marquet : Claude Rich
Mathilde Stangerson : Sabine Azéma
Le professeur Stangerson : Michael Lonsdale
Vous trouverez ici l'avis d'Emilie. Par ailleurs, je vous invite à vous ruer sur l'article de Tsukineko, il est particulièrement enjoué. Merci à elle de nous communiquer son enthousiasme...
Ma note : 3.5 / 5
Ce livre est le 9ème lu depuis le début de l'année, et le premier du mois de mars dans le cadre du challenge J'AIME LES CLASSIQUES, organisé par Marie.