Événement : J-10 avant la Foire Internationale : Dessins du 21e siècle

Nous sommes mardi 16 mars 2010 sur l'Île Saint-Louis à Paris. Une immense porte cochère s'ouvre, on me dit d'aller au fond de la cour, porte de gauche, 2e étage. De ces beaux immeubles parisiens, l'endroit en a tous les atours, pavillon à arcades, cour pavée, escaliers en tomettes et rampes de chêne, là où le m² s'arrache à 14 713 € en moyenne, je suis attendue par Serghei Litvin, directeur FID (Foire Internationale : Dessins du 21e siècle). 
J-10, je suis ici pour expliquer pourquoi je veux photographier l'installation qui va être faite de la FID. Pourquoi je veux photographier l'envers du décors, pourquoi il me semble important de découvrir tous ces univers. C'est la première fois d'ailleurs que je dois m'en expliquer, mais finalement j'aime assez cet exercice de style, cela permet de verbaliser cette quête effrénée et quotidienne de rencontres, de reportages…

Le pourquoi du comment

Seconde Édition, pour la Foire Internationale : Dessins du 21e siècle qui réunit pour la première fois des étudiants de toute l’Europe, 56 étudiants, 11 écoles d’art, 9 pays. Elle se tiendra les 26, 27, 28 mars 2010 de 11h - 19h, loft Nikki Diana Marquardt, 10 rue de turenne paris 4e, dans le cadre de la semaine du dessin.

A la question, Pourquoi le dessin ? On peut lire :"Véritable colonne vertébrale des arts plastiques, la discipline du dessin est de retour sur le devant de la scène artistique internationale. Il s’agit peut être de l’un des «bienfaits» de la crise du marché de l’art contemporain : un retour à l’essentiel."

Une définition du dessin

Le dessin est le trait indifféremment du support, de l’outil, de la matière qui sert à réaliser le trait. Le dessin est une oeuvre d’art en pièce unique. Le dessin est son propre but et se suffit à lui même.

En écoutant religieusement Seirghei répondre à mes questions puériles, j'apprends que la présentation des dessins se fera à plat, chaque étudiant disposera d'une table de 1m/2m à partager avec un autre étudiant."Les étudiants présenteront leurs travaux sans cadre, libres, à plat sur de grandes tables. Celles-ci font référence aux anciennes réunions de marchands où tout était présenté sur tréteaux. Dans les cabinets de dessins, les feuilles (les dessins) ne sortaient jamais des cartons à dessin."

Le bureau baigne dans une belle lumière, j'empoigne courageusement l'appareil tout en expliquant que ce que j'affectionne le plus, encore et toujours, ce sont ces décors où, ici, pendant plus de 6 mois, des milliers de mails plus tard, s'est créée et montée la FID pour 3 jours de présentation au public dans le superbe loft Marquardt, l'un des seuls endroits parisiens disposant d'une lumière zénithale. Près d'une heure s'est écoulée, on me conduit gentiment vers la sortie, je réalise quelques portraits de mon hôte dans les escaliers, il les déteste, je les adore !!!

Monsieur Serghei Litvin, l'artiste est un dessinateur en grève depuis 3 ans, écrivain et blogueur européen. Il compte à son actif une vingtaine d'expositions personnelles et autant de foires : New York, Cape Town, Paris ou encore Venise. C’est dans son atelier à New York que lui vient l’idée, en 2006, de créer une structure exclusivement dédiée au dessin contemporain.

Serghei Litvin Manoliu, Autoportrait. Graphite and crayons on mylar. 2005