Lézards derniers
Publié le 21 novembre 2007 par Jlhuss
D’une visite au musée du quai Branly
par Arion
La stupeur erre en cet antre ocre. Le temps vous y prend à la gorge à chaque détour d’un cheminement de glaises, d’écorces, de cuirs, d’os, de plumes : butin sec qui désespère la sève et le sang. L’ogre endurci d’hier et d’ailleurs s’offre sur Seine au décalcifié d’aujourd’hui. Coriace anthropothèque, bien loin du refuge léger des Muses.
C’est beau comme le vertige en haut de l’arbre, l’album de famille tiréd’une malle :vénérable, mais on n’y connaîtpluspersonne
-ah si ! l’universel visage de l’Homme… Empilons les miroirs, les tiroirs.Tout garder. La grande vague se chargera de balayer bien assez tôt.
Car chaque jour le jour approche où la Terre tournera sans nous, géode sans visiteurs dans l’immensité sans nombril, spectacle vain dans un théâtre vide. Le Régisseur décentralise. Peut-être une autre pièce se monte hors les murs, au festival off de la vie, première à droite après la galaxie, puis des boulevards d’années-lumière, jusqu’au énième soleil.
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