Et à la fraise le tagada, bien sur!Mais pas si vite l'ami voyonsEt d'abord, avant d'entamer le sachet, il me semble qu'il serait judicieux pour nos lecteurs qui n'ont pas encore goûté à la substantifique moelle et autres bocuse et coutumes de la blog aux sphères de faire une petite définition pas piquée des verres de hanneton afin d'expliquer quel est-il donc ce tag dont on parle ici-j.j.Et bien, sache, sachons, sachet que cette expression signifie en elle même je cite: "graffiti figurant signature ou un signe de reconnaissance" et là bien sur chacun a en mémoire ou (hélas) sous les yeux...ces choses rupestres qui "décorent" depuis quelques années déjà les murs des villes et que des sociologues anisés et sédentaires vous expliqueront par:" le nouveau langage codé de la jeunesse d'aujourd'hui!" et qu'on pourra plus communément appeler et en raccourci: "bouse" ou encore art contemporain suivant bien sur la chapelle où l'on aime allumer habituellement son cierge.
Mais dans le sujet qui nous préoccupe en ce lever du jour, le tag dans son environnement blogouniche a un autre sens et on pourrait même dire deux puisqu'on est gourmand. Tout d'abord cela peut se présenter sous la forme d'une cascade de mots clés permettant, un peu comme les cailloux du ptit poussé , de se retrouver dans le labyrinthe touffu , tout flamme de votre blog- un exemple: vous cliquez sur heu!... topinambour et( vous avez tous les articles où vous parliez du topinambour- depuis votre admission aux urgences après en avoir fait une cure (certains se reconnaitront...) jusqu'à l'histoire de votre arrière grand tante rasée à la libération par un collant prétendant (et l'inverse aussi en...) devenu résistant pour l'occasion.Petite précision pour ceux qui n'aiment pas trop les topinambours: ça marche aussi avec les blettes.Bien, nous voilà donc rassurés!En ce qui concerne le deuxième sens du terme toujours dans le contexte de votre blogouillard qui tache , nous arrivons par extension (gym du matin) à un (gentil) sort qui vous est lancé par une connaissance toilée (mais pas voilée) et qui vous demande de vous expliquer sur un sujet pouvant aller du "qu'est ce qu'il y avait (aura) dans vos petits pots quand vous étiez (serez) sur le pot" à "c'est quoi pour vous l'amour ?" et au milieu de tout ce bric à broc, dans le grand no man's land de l'éphémère du questionnement existen-ciel mon mercredi, on trouve comme aux puces et sur ici-même, du tout, du rien et c'est bien bon par où que ça passe.Zélie qui regarde passer les Simorghs, une variété de mouettes lascives et ciboulettes à la fois, mythiques et mi raisins, nous posait il y a peu une question simple à priori et libre de droits: "Comment lisez vous?" et voilà donc un tag qu'elle tenait en elle-même d'une crevette tout à fait à l'aise dans ses eaux limpides, et ...lycée de Versailles, parce que c'est ainsi que cela se passe avec le blogoutag, répond qui veut et passe ensuite à ses voisins et chacune et son chacun de répéter .comme un vieil acteur sympathique (qui a certainement un arriéré d'impôts-) - "A ma guise- A ma guise".ET alors donc comment lisais-je?
Pour me livrer à la postérité- qu'on a bien sur, comme chacun sait: dans le dos - la réponse qui me vient immédiatement c'est et de préférence: allongé-et avec deux oreillers derrière la tête, tant qu'à faire.
Bien sur, il existe des situations-professionnelles- par exemple ou encore du genre transports en commun ou vélo sauf que dans ce dernier cas je ne lis plus vraiment,quelques panneaux peut être ou les pubs associatives accrochées aux feux (c'est très courant par ici) donc disais-je il y a des moments dans la vie où je ne peux m'installer le plus confortablement du monde, à mon sens bien sur, pour bouquiner, activité que j'apprécie particulièrement et qui en dehors des percussions de clavier , occupe pas mal mes loisirs.Donc quand la situation l'oblige, je peux m'adapter et lire en position assise, et avec un peu de chance-traduisez- bon bouquin, je réussirais à faire abstraction de mon environnement immédiat pour me plonger dans de savoureuses aventures.Et là, comme on sait faire dans le cinéma d'auteur - à cet instant du récit, et après un flou de circonstance, sur une image noir et blanc bien léchée et très années 60, nous retrouvons notre jeune héros, plongé dans un bouquin et un fauteuil qui en ont vu d'autres , pendant qu'en fond sonore les 12 spectateurs du cinéma d'art et essai peuvent assister à une engueulade, j'oserais dire classique et récurrente, d'un couple en début de quarantaine...
Et j'en arrive ainsi et pour y mettre les formes à une deuxième réponse à la question qui est, je rappelle pour les distraits et potentiellement Alzheimer: Comment lisez-vous?Je lis en faisant abstraction de tout ce qui m'entoure et ce qui fut en son temps une défense -passive- face aux agressions sonores et plus encore...est devenu un réflexe, une habitude...de pouvoir m'isoler n'importe où pour me livrer à ce grand plaisir solitaire -de la lecture-
Je suis également un inconditionnel d'une huile essentielle d'écriture que l'on appellera comme on veut:bibliothèque, librairie, bouquiniste...on s'y retrouve entre disciples d'une religion aux largesses d'esprit, entre complices ayant je crois bien compris, que- sans livre- la vie ne vaut d'être vécue parce qu'elle ressemble alors aux ténèbres.Je vous parle donc là d'une forme de drogue dure qui est à mon sens un véritable antidote à la bêtise, à l'ignorance, aux pouvoirs, et qui en tant que telle a été de tous temps combattue par ceux qui avaient un intérêt certain à ce que ne germent plus les pousses de la pensée individuelle.Bien sur cela ne peut fonctionner que dans la mesure où l'on a le libre choix de ses lectures, l'intégrisme à tous poils n'ayant jamais eu qu'un rapport lointain et contre-nature avec le doux massage de nos consciences.
Et j'en arrive ainsi à mon troisième point, je lis de tout et j'aime ça, goulument grappiller dans les rayons de la vie, en passant sans vergogne du polar au bouquin de cuisine, de l'opuscule poétique au livre des voyages, de la philo, psycho, vélo, Bretagne et compagnie, politique et presque fiction...Je lis depuis que je sais le faire et par nécessité, au même titre que le manger et boire, pour apprendre aussi et m'évader de la supercherie d'un quotidien car ne nous trompons pas, il n' y jamais autant de vérités que dans les histoires fausses à ne jamais confondre bien sur avec les fausses histoires...
Et vous, lisez-vous?alors raconte...