Lors de la Journée internationale des femmes, la Presse Canadienne, sous la plume de Jocelyne Richer, a publié un long portrait de Pauline Marois où elle revient sur ses difficultés à ne plus porter de foulards multicolores, bijoux clinquants et sur la supériorité des femmes.
De plus, pour elle, c’est difficile de se sentir proche de la population. « Je ne pouvais pas rester dans le modèle qui me convient le mieux » explique celle qui beaucoup de misère à avoir du mordant en chambre.
Les nombreux reproches qui lui ont été faits à travers les années l’ont amené à se décrire comme une « victime quant à l’aspect physique et vestimentaire ».
Un peu plus loin, elle est persuadée que les femmes, une fois au pouvoir, se comportent différemment des hommes et qu’elles seraient mieux.
Son argumentaire repose sur le fait qu’elle croit que les femmes ont un style de gestion plus conciliant, et ont démontré qu’elles savaient être « plus près du quotidien ».
Encore une fois, elle a de la difficulté à vivre avec la pression qu’elle se met elle-même sur le dos. Elle affirme que les attentes seront grandes à son égard particulièrement celles des femmes, qui la surveille de près. « Que je le veuille ou non, c’est une responsabilité additionnelle », explique-t-elle.
Denise Bombardier, à 98,5 ce matin-là, était bien mal à l’aise avec les propos de la chef péquiste.
Elle croit que ni les hommes, ni les femmes ne sont les meilleurs pour exercer le pouvoir. Pour Mme Bombardier, ça prend des qualités particulières pour faire ça et maintenant les femmes ont accès à ces postes. Elle est complètement contre l’idée que toutes les femmes réagissent pareil à la même situation.
Ainsi, il est complètement faux de dire que les femmes sont meilleures que les hommes et vice-versa. Pour elle, l’égalité homme-femme c’est de reconnaître les qualités de l’individu avant de considérer son sexe.
Mon analyse : Pauline Marois réussit à se contredire en quelques minutes dans cette entrevue.
Dans un premier temps, elle reconnaît que le document péquiste, publié par Denis Lessard le 7 novembre 2008, qui la décrivait comme « snob », « pas de sens du clip », « pas de répartie » et « loin des problèmes des gens », reflétait bien la réalité.
Le fait de se décrire comme une victime et d’affirmer qu’elle a dû se faire violence pour changer son aspect vestimentaire plutôt ostentatoire démontre clairement qu’elle se trompe lorsqu’elle estime qu’elle « se voit plutôt comme une femme toute simple et facile d’accès ».
Dans la longue entrevue avec la presse canadienne, Pauline Marois affirme aussi qu’elle est « assez rough » et ça, je suis bien d’accord avec elle.
Bien qu’elle ait beaucoup de difficulté présentement à marquer des points contre Jean Charest, on doit se souvenir, en août 2004, qu’elle réclame publiquement la tête de Bernard Landry en demandant une course à la direction.
Il faut être capable de reconnaître que ça prenait tout un front de bœuf pour déclarer officiellement la guerre à son propre chef. Évidemment, ce geste démontrait l’absence de loyauté et de fidélité de Mme Marois envers son patron, mais à l’époque la guerre interne était déclaré depuis la défaite péquiste d’avril 2003.
Enfin, ce qui me déçoit le plus chez Mme Marois, c’est sa conception que les hommes et les femmes doivent être en rivalité. Pourquoi un groupe doit être meilleur que l’autre? C’est une philosophie qui est complètement dépassée de nos jours.
Pour moi, l’égalité entre les hommes et les femmes, ça signifie d’être capable de considérer les forces et les faiblesses d’un individu sans prendre en considération son sexe.
Pour madame Marois, au contraire TOUTES les femmes « ont un style de gestion plus conciliant ». Pourtant, ni Margaret Thatcher, ni Monique Jérôme-Forget n’ont été décrites ainsi. Il s’agit là de propos hautement sexiste et démagogue.
Bien sûr, il n’y aura pas beaucoup de gens qui vont déchirer leur chemise à cause de ce type d’appel à la solidarité féminine de Pauline Marois.
Sérieusement, comment les lobbys féminins prendraient ça si le ministre des Finances, Raymond Bachand affirmait que les hommes ont un esprit plus cartésien et que c’est pour ça qu’ils sont meilleurs pour faire un budget.
Une telle déclaration est aussi sexiste que celle sur la « gestion plus conciliante » de la chef péquiste, par contre, les dommages à la carrière de M. Bachand seraient-ils les mêmes, on peut en douter !!!
Article préalablement publié sur le blogue Montréalais d’origine.
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Pauline Marois franchement élitiste et sexiste