Que peut-il bien se cacher derrière un titre pareil, me demanderez-vous ?
Fastoche !
De l’humour par louches entières, la vie de Noé revisitée de façon réjouissante (petite, j’ai été une grande fan de la Bible revue et corrigée dans Hara Kiri, depuis, je suis restée sensible à l’anachronisme religieux) de la présence inexplicable de deux DinoZores sur l’arche de Noé (donc) de berges allemands armés de fusils mitrailleurs Uzi de fabrication israëlienne, des penchants sexuels de Noé pour le moins surprenant (le sujet n'avait jamais été abordé au caté, allez comprendre) des décrets de non consommation d'autrui et de non proliférations... avec, en toile de fond, des références permanentes à notre monde qui mériterait bien un petit déluge de temps en temps (mais je suis une violente) sous la forme d'une fable amusante et légère, nous évitant ainsi les poncifs habituels lourdingues et pénibles quand il s'agit de causer de notre siècle.
En conclusion c’est drôle, bien ficelé, bourré de petites phrases (je pense notamment au fameux « in case of ermergency, burn the bouc » qui n’aurait sans doute pas déplu à un René Girard) de situations prêtant franchement à sourire, je vous recommande chaudement.
Seule chose à déplorer : la fin que j’ai trouvée un peu « plaquée » (même si j'ai apprécié l'effet de surprise car j'imaginais autre chose). Notamment parce que deux personnages jusque là présents dans la conversations et pensées (Dieu et le Diable) mais absents physiquement apparaissent et prennent soudain vie, c'est logique vu les évènements mais perturbant pour le lecteur. Enfin, ce que j'en dis, hein, compte tenu de mon solide talent pour rater mes fins avec panache, je ne vais pas la ramener sur ce point de détail.
La revanche des Otaries, Vincent Wackenheim, Edition Le Dilettante, août 2009.