Car si la France n'organisera pas l'Euro 2016, ce ne sera pas à cause des nos stades tous pourris, des projets de futures enclaves fumeux ou encore parce que la Turquie aura un meilleur dossier ! Non, si la France n'a pas l'Euro 2016, ce sera la faute d'une partie des supporters du PSG. Pourquoi être aussi précis... de la faute du PSG tout court !
Si pas beaucoup plus de 3 000 personnes ont visionné son édito vidéo du 3 mars 2010, nommé ''il faut supprimer le PSG'', il paraît de salubrité public de rappeler quelques faits historiques passablement piétinés par celui qui se réserverait bien « des femmes dans les trains ». Du coup, avant de tailler, visionnons la pièce à conviction (instruction) :
Et ainsi détaillons l'ensemble des idioties de Christophe Barbier :
Pour mettre fin aux violences il faut dissoudre le PSG et créer un cas d'école.
- Si le rédac' chef de l'Express a raison sur le fait que la dissolution d'associations ne réglera rien, dissoudre le PSG n'éliminerait pas non plus la violence, puisqu'il s'agit aujourd'hui (pour ce qui oppose une partie d'Auteuil à une partie de Boulogne) d'une problématique de racisme et de rivalité de gangs. Plus de PSG ? Pas grave, ça se mettra sur la gueule ailleurs.
Supprimer le PSG pour mieux le faire renaître au Stade de France et avoir un grand club dans un grand stade à l'image de l'Angleterre de l'Espagne ou de l'Italie.
- Ah le bon vieux marronnier du Stade de France. Pour jouer au Stade de France, il faut avoir la capacité à le remplir et en l'état, le PSG est incapable de mettre ne serait-ce que 50 000 personnes au SDF avec des affluences en chute libre au Parc des Princes. Peut-être qu'un jour, Paris devra déménager du Parc des Princes, mais en l'état actuel ça serait rencontrer une forte opposition des supporters ''historiques'' ajoutant de l'huile sur le feu. De plus Paris n'aurait certainement pas les moyens de payer la concession du SDF. Un déménagement, ça ne se prévoit pas du jour au lendemain pour les particuliers comme pour les clubs de foot.
Changer le nom, «qu'est-ce que c'est aujourd'hui Saint-Germain pour le football aujourd'hui » ?
- De toute évidence, Christophe Barbier montre ainsi toute sa méconnaissance de l'Histoire du Paris Saint-Germain puisqu'il a fallu, au début des années 1970, que le club de Saint-Germain en Laye monte en première division pour que Paris ait alors un club dans l'élite du football national. Sans Germain, il n'y aurait pas eu le PSG et peut-être pas de club parisien tout court. La négation de l'Histoire c'est la privation d'avenir. C'est aussi parce que Paris ne sait plus d'où il vient que son avenir est aussi incertain.
Club du ''Grand Paris'', ou encore une nouvelle démonstration de l'arrogance du journalisme politique.
- Pourtant, on le sait depuis longtemps (mais les élites semblent toujours l'ignorer) que politique et sport ne font pas bon ménage. L'association est contre productif pour obtenir l'adhésion du grand public. Le Grand Paris ça représente Sarkozy pour certain, Huchon pour d'autres... Comme si Paris pouvait se permettre d'être un club politisé !
Il faut que les collectivités territoriales retournent au PSG, dans le centre de formation car beaucoup de jeunes peuvent aller mieux en passant par le foot.
- Bien sûr... Sinon les collectivités locales n'auraient-elles pas plutôt leur boulot à faire comme développer l'apprentissage, l'éducation, le nombre d'éducateurs... Voilà un exemple de phrase en l'air tout à fait imbécile.