L’Inter de Milan a donc fini par sortir un club anglais. Sortis les deux dernières à ce stade de la compétition par Liverpool et United, les intéristes sont enfin en quart. Une qualification acquise au sortir d’une véritable guerre. Ce fût un match d’une rare intensité qui offre à Mourinho une nouvelle part de légende. Cette qualification, l’Inter lui doit.
Mourinho a commencé par surprendre son monde en blindant les côtés avec Eto’o et Pandev pour doubler les montées de Zhirkov et d’Ivanovic surtout. Pari plutôt gagnant même si le serbe est vraiment dangereux par ses plongées et sa puissance.
A niveau dès le début, l’Inter ne subit pas du tout la furia et la percussion des blues même si Malouda a fait de plus en plus mal au fil de la 1ère période. Un Malouda dont on ne peut plus se demander s’il peut prétendre à une place dans le 11 titulaire de l’équipe de France. Il est juste monstreux et a été le meilleur londonien ce soir. Passer Maicon autant de fois, faire autant de choses vers l’avant c’est impressionnant. On cherche un ailier droit, on l’a trouvé, peu importe qu’il soit gaucher.
Chelsea a laissé passer sa chance pendant son énorme domination entre la 30′ et la 45′. Une domination marquée par le dézonage d’Anelka, bien plus présent dans l’axe. Chelsea n’a pas eu de grosses occasions mais semblait capable d’enfoncer l’Inter sur son point fort : la charnière. Samuel et Lucio ont plié mais cela n’a pas duré plus de 15 minutes.
Chelsea, sans solution
De plus en plus serein au fil du match, les Intéristes ont presque marqué logiquement. Eto’o avait déjà croqué une tête en 1ère mi-temps avant de tergiverser dans un duel avec Zhirkov à la 52′. Ajoutons une frappe écrasée de Milito qui aurait pu faire mouche et on comprendra que Mourinho et ses hommes n’ont rien volé.
Eto’o n’a pas été impressionnant même s’il a beaucoup travaillé. Il aura fini par marquer suite à une très belle ouverture de Sneijder et un contrôle superbe qui lui ouvre le chemin du but malgré le retour rapide d’Ivanovic. Très intelligemment fait même si Alex semble traîner un peu dans l’axe, ce qui ne place pas le camerounais hors-jeu.
Ancelotti a pourtant tout tenté. Faire entrer Cole si tôt dans le match et dans une position reculé était intéressant mais Chelsea n’avait pas de solution pour gêner le bloc milanais. Drogba aura été éteint par les deux monstres de la charnière et quand l’ivoirien ne délivre pas Chelsea, il manque du monde pour le soutenir.
Lampard, moins en vue, c’est toute l’équipe qui a été de plus en plus frustrée. Jusqu’à que Drogba craque. Une fois de trop. Drogba doit quand même un peu se calmer, c’est un super joueur mais ca fait deux ans de suite qu’il termine sa LDC sur un rouge.
On pourra débattre sur les charges des intéristes sur corner mais c’est très difficile (et injuste) de siffler pénalty sur ces situations. Mourinho a donc battu Ancelotti et montré qu’il pouvait faire franchir un palier à cet Inter qui sera très très compliqué à battre. Oui, Mourinho est vraiment « a Speciale one ».
Lech Makaay