Bien entendu, cette expansion et ce développement chinois ne sont pas sans risques pour la Chine elle-même car ils ne profitent actuellement qu’à une petite partie de la population, essentiellement à une nomenklatura directement ou indirectement liée au Parti Communiste Chinois. Il se crée ainsi une société à deux vitesse qui ne peut qu’accroître les tensions sociales, aujourd’hui contenues par la dictature politique. Les prochains enjeux de la Chine sont donc les suivants :
Tout d’abord, développer, à côté des exportations, un marché intérieur qui dépasse la classe des favorisés afin de soutenir la demande ce qui provoquera une pression accrue sur les matières premières. Ensuite, acquérir la maîtrise des techniques et de l’innovation par le développement rapide de l’enseignement, des universités et de la recherche. Les universités chinoises, multipliant les coopérations internationales, comptent 23 millions d’étudiants. Les trois meilleures universités du pays, l’Université de Pékin, l’Université Qing hua à Pékin et l’Université Fudan à Shanghai sont capables de rivaliser avec les grandes universités américaines et européennes. Il n’est pas un domaine technique de pointe où la Chine n’investisse pas.
Pendant que la Chine s’éveille, l’Europe s’assoupit. Le réveil sera douloureux.