C'est un Roadmovie signé Costa-Gavras. Sujet : l'itinéraire d'un clandestin. La force d'une pensée, une seule. Il veut aller à Paris. Point.
On est d'abord sur un bateau. Ensuite dans un village vacances. Puis c'est la route, des rencontres, bonnes, moins bonnes. Des petits boulots. Des gens sympas. Des arnaqueurs. Des femmes et des hommes en manque de désirs et qui succombent.
Notre clandestin est constamment aux aguets, perpétuellement en fuite.
Tout ce que l'occidental "a de moderne" (sic) lui crispe les mâchoires. Contrôles de police, battue de vacanciers, employeurs verreux, abuseurs de crédulité. Mais aussi gens solidaires, pauvres généreux, riches sensibles.
Il parviendra à Paris. Trouvera le magicien qu'il avait rencontré dans le village vacances et qui lui avait dit, si tu viens à Paris, viens me voir. L'entendra lui dire : C'est bien, tu es venu à Paris, et tu m'as vu.
Le clandestin parle à peine le français et réussit constamment d'un regard et d'un silence à communiquer avec les autres.
Il croise un compatriote, qui lui dit jeter l'éponge, repartir au pays, plus pauvre qu'avant.
Une fable ?