http://www.youtube.com/watch?v=4pr5xHMqMvA
TEMPETE XYNTHIA 28 FEVRIER 2010 LA ROCHELLE
1892, 1940 : n'oublions pas les ancêtres de la tempête Xynthia
La Charente Inférieure du 22 novembre 1940 relate une tempête du 16 novembre qui a submergé la côte depuis Chatelaillon et le port de La Rochelle jusqu'à Charron.
Le 28 décembre 1892, le même journal relatait un raz de marée par temps calme qui a détruit le littoral royannais. Enfin sur le site de l'INA on peut voir le port de La Rochelle baigner dans une mer qui déborde des quais par beau temps, le 7 octobre 1987.
Quelles leçons en tirer ? Tout d'abord, d'autres désastres que Xynthia sont possibles. Le Raz de marée de 1982 à Royan se reproduira : nous sommes sur une zone sismique.
Mais quand ? Asseoir une politique de développement urbain sur la rareté supposée des évènements est aussi… impondérable.
Seule devrait donc compter l'existence de ces possibilités. Des évènements ont-ils déjà eu lieu ? Si oui, une seule conclusion : ils se reproduiront.
S'il faut vingt ans pour ériger des digues
A quoi se heurte l'entretien de cette mémoire ? Se loger, Se développer… Quand le bâtiment va tout va ! Les promoteurs font pression sur nos élus. Ceux-ci sont-ils armés pour résister ?
Et nos pressions d'électeurs ? Même si nous n'allons pas tous jusqu'à intenter un procès quand une digue nous gêne, nous nous entassons bien vite sous les parapluies de nos élus qui labellisent constructibles des zones « réputées » inondables.
Quelles solutions pour l'avenir ? Maxime Bono, maire de La Rochelle, parle de recenser les digues avant d'agir. Cette idée sera-t-elle menée par un État appauvri ?
Ériger des digues… Les Hollandais l'on fait après le désastre de 1953. Vingt ans de travaux et une volonté nationale, en collaboration avec les écologistes. Qui va mobiliser de tels moyens ? On peut se poser la question lorsque on assiste au conflit entre État et régions au sujet des financements des lignes à grande vitesse.
Des monuments pour marquer notre vulnérabilité
Alors quoi ? En attendant des digues qui verraient le jour dans 20 ans, d'autres monuments sont peut-être à ériger. On commémore bien les guerres et leurs cortèges.
Pourquoi ne pas commémorer les catastrophes qui ont marqué notre littoral ?
Ainsi, le dimanche sur nos ports, pourrait-on consulter la longues liste des évènements connus ayant dévasté nos côtes.
Une leçon d'humilité pour tous. Plus personne ne pourrait dire : « Nous n'étions pas au courant ».
http://www.rue89.com/2010/03/16/1892-1940-noublions-pas-les-ancetres-de-la-tempete-xynthia-143078
Par Laurent Bonnet | Sinistré par Xynthia | 16/03/2010 |