lorsque l’aube blanche piquetée de bleu
a paru sur mon chemin
- tant d’années se sont écoulées –
j’allais sous la bruine pesante melancolia
errant dans la forêt aux mille bras
tiré à hue à dia par le neuf
des modes des heures des visages obscurs
sans boussole
il a suffit que la main de l’ange me saisisse
pour que la voie s’éclaire
- hors de la rouille de vivre –
les chants se sont mêlés aux giboulées
et les détours sont devenus la voie
le souple pas arrimé au présent
grand sourire droit gestes lumineux
j’avais un lieu
je dois à l’aube et aux plis bleus de l’ange
pleine parole
- baume renouvelé de joies –
une voix domine les graves orages des jours
et légèrement brisée elle dit l’avenir
écrire est une évidence sans guide
de respect de temps à jamais inépuisable
comme une main hantée