pourquoi une nouvelle journée
renoncer à s’élancer
les disparus
en parler à voix basse
jusqu’à ce que le sommet
nous rattrape
le « n ous » qu’une personne
a sorti de sa volonté
s’expose à la machette
on a diminué de solitude
on apprend à mesurer notre cri
on fait nos peurs moins sillonnantes
dans tous les sens
devant la mort et ses tracas
au premier jour
on n’avait pas les mêmes lois
on a appris à rebrousser chemin dans nos murmures
et à se contenter sans murmure de ce qui
ne propose plus de cachette
pardon espérer
(Rubavu, 10 mai 1994)
* * * * * * * * * *
l’eau est toute
bleue
le regard est appelé
par ce bleu
qui ouvre la géographie
………………
[j’enfonce l’horizon
la mémoire diffus
à la
du
nouveau-né coupure
dans
m du
souf
je m’a fle
et
ide
de l’absence
la
parti qui
me
e
coup tient
lieu
ante d de
u
mot] gouffre
à
mots touchant
oublvivre
j’enclenche
les mécanismes
j’admets
une infime
fraction de temps
je crée un court temps d’enfance
(Vancouver, 26 janvier 2009 a)
Matthieu Gosztola, Débris de tuer (Rwanda 1994), préface de
Bernard Pignero, Atelier de l’Agneau, pp. 25 et 77.
A titre tout à fait exceptionnel, compte tenu du projet de ce livre, Poezibao a
accepté de publier un texte que l’auteur a écrit sur sa propre démarche. Lire
ce texte.
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