Quand l’UMP privatise les abstentionnistes.

                              La droite ne prend plus en compte les votes exprimés et s’approprie les abstentions  en repoussant d’un revers de main les raisons qui ont poussé nombre de leurs partisans à rester chez eux plutôt que d’approuver la politique de Sarkozy. On pourrait se passer d’élections si l’on suit le raisonnement de la majorité présidentielle, en interprétant simplement le non vote, qui à priori, leur est favorable. La droite dispose certainement de réserves de voix pour le second tour, à une condition, qu’elles s’expriment. Mais pourquoi donc ces voix ne se sont elles pas exprimés. Vaste question qui reste sans réponse à droite , puisque affirment ils  qu’elles sont naturellement leur propriété. Du coup ils les privatisent et la droite n’a pas perdu , forte de 50% d’abstentions, qui auraient du ou pu voter et qui à coup sur voteront pour elle. La preuve en  sera faite avec la prochaine réforme des collectivités annoncée, ils en ont la certitude. Le taux d’abstention prouverait l’urgence de la mise en place de la dite réforme. Il n’est plus nécessaire d’organiser des élections puisque la droite UMP est gagnante sur tous les tableaux, avec ou sans abstentionnistes et les futurs « conseillers territoriaux ». Que d’économies en perspective et quelle morve.
                                Tout cela traduit parfaitement la considération qu’ils peuvent avoir pour la démocratie et le peu de respect pour les électeurs qui se sont déplacés aux urnes. Ils font de l’abstention une vertu, les anti républicains aiment bien quand le peuple se tait et les pétainistes lorsqu’il se soumet. Un gouvernement de la République sans républicains qui prend sa revanche sur le programme du CNR, n’a aucun contenu démocratique. Ils viennent de le prouver une fois de plus et le néo libéralisme s’accommode mal avec l’expression populaire. Leur ancêtre, le national catholicisme avait réglé la question électorale, en la supprimant.  Sachez Mesdames et Messieurs les abstentionnistes que Monsieur le Président de la République et ses sbires vous comptent parmi leurs biens les plus précieux.  Il n’y a donc plus de citoyens libres mais des sujets privatisés.