Il s’appelle Sami. Habite à Montréal. M’invite régulièrement à venir prendre un café dans son coin. Deux cents kilomètres…
Il s’appelle Richard, habite Gatineau. Est toujours en couple, pense à se séparer, à déménager. Veut rencontrer quelqu’un avant d’officialiser le tout…
Il s’appelle Martin. Rêve de soirées ludiques et sexuelles. M’invite chez lui pour des « moments inoubliables ». On ne s’est jamais vu ni même parlé au téléphone…
Il s’appelle Hamid. Musulman. M’a transmis un long texte à saveur coranique m’invitant à évaluer une conversion possible…
Il s’appelle Kevin. Habite en Angleterre. Voudrait venir faire connaissance en s’installant chez moi, quelques semaines …
Quand je regarde tout ça, je trouve que ma vie de célibataire a bien du charme ! Que la bulle que j’ai réussi à créer a énormément de valeur et que j’y tiens. En tout cas, suffisamment pour ne pas la rendre caduc pour un oui ou pour un non.
Sauf que, comme cet après midi, il me manque une présence, une épaule pour me blottir, une oreille à qui murmurer … « Le vois-tu comme c’est beau ? Viens, viens marcher à mes côtés et raconte-moi tes Noëls d’enfance, tes souvenirs de blancheur, de froidure, d’hiver. Viens respirer en diapason, ouvrir les yeux et dire, toi aussi, regarde, c’est tellement beau … »