Je suis allée voir Benjamin Biolay en concert à Joué-les-Tours. Je suis cet artiste complet depuis son premier album, mais je ne l'avais encore jamais vu sur scène. Il n'a pas la présence d'un Dominique A (évidemment !), mais ce fut un vrai spectacle, avec d'excellents musiciens (dont une grâcieuse harpiste) et des éclairages assez magiques. La salle était très chaleureuse et les échanges plutôt amusants, quand Biolay a dû improviser face à une panne de piano (un vieux bruit de casserole vite réparé). Mais le détail qui ne m'a pas échappé, à côté de l'inévitable bouteille de Cristaline, chère à Guy Roux, c'est le petit ballon de rouge, posé près du piano. Non seulement Biolay fume ses clopes tranquille, pendant le concert, avec cet air de dandy nonchalant qui en agace plus d'un (et plus d'une…), mais il boit une lampée de rouge, par-ci par-là, le bougre ! Je me suis demandé si c'était un vin de Loire, forcément. Pour un gars natif de Villefranche-sur-Saône, c'était un beaujolais, à tous les coups ! Le beaujolais de Benjamin Biolay, en somme.
Photo : Biolay cite souvent l'Italie dans ses chansons. Quand je veux me remémorer mon été en Toscane, je verse dans un saumur brut un fond de Fragoli, une liqueur à base de fraises des bois entières, découverte au bar des Trois-Ecritoires, à Tours. Ou comment décliner le kir à l'italienne.