Les lundis soirs

Par Scratch
Quand on ressort d'exam, dst, partiels, concours, entretiens, bref, tout ce que vous voulez dans ce genre, on veut juste une chose, c'est partir en courant et en hurlant. Ben, nous, on court un peu c'est vrai, on hurle un peu, aussi, mais on rie beaucoup. Mais alors quand on est seul ... " chiantitude" extrême, ennui mortel, alors onfait des photos des sablés chocolat Bonne Maman pour passer le temps, et il passe le temps, ça oui.
Et puis après on ouvre son petit agenda, on sort son petit stabilo jaune fluo et on saccage la feuille du mardi suivant le lundi parceque là, vraiment, franchement, honnêtement, on veut envoyer bouler donc ce qu'on doit faire et on tourne les pages jusqu'au samedi qui suit et là on est content, mais alors qu'on s'apprête à écrire en gros weekend, on tombe un samedi chez le docteur, chez les grands-parents, chez le dentiste, un examen reporté, le dimanche, qui se trouve parfois en face de la page lundi, on s'apprête à écrire en gros "SORTIE", mais là, nos yeux virent à droite et ils voient avec horreur que le lundi, re-exam. Alors, on tourne, on tourne les pages jusqu'au vacances, et ça en fait des pages.
Alors, du coup, on se tourne vers notre bibliothèque et paf, Baudelaire qui traîne par là, entouré de fiches, de post-it. Et là, on retrouve un petit écrit du poète :
" Dans la ménagerie infâme de nos vices, il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde! Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde;C'est l'Ennui ! - l'oeil chargé de peur involontaire, Il rêve d'échafauds en fumant son houka. "