C'est un joli nom, camarade C'est un joli nom, tu sais Qui marie cerise et grenade Aux cent fleurs du mois de mai Pendant
des années, camarade Pendant des années, tu sais Avec ton seul nom comme aubade Les lèvres s'épanouissaient Camarade, camarade C'est un nom terrible, camarade C'est un nom terrible à dire Quand,
le temps d'une mascarade, Il ne fait plus que frémir Que venez-vous faire, camarade Que venez-vous faire ici Ce fut à cinq heures dans Prague Que le mois d'août s'obscurcit Camarade, camarade
C'est un joli nom, camarade C'est un joli nom, tu sais Dans mon coeur battant la chamade Pour qu'il revive à jamais Se marient cerise et grenade Aux cent fleurs du mois de
mai
Oui ma joie d'hier est teinté par la douleur d'avoir perdu une voix exemplaire qui je me souviens en 1970 nourrissait mes premiers pas de militants lors du
centenaire de la Commune... Jean Ferrat.