Magazine Politique
Ségolène Royal gagne le premier tour avec 10 points de plus que la moyenne nationale du PS. Le rebond est déjà engagé.
2012 devrait être l'élection du sens. C'est le retour de bâton qui pourrait entraîner une génération politique qui a trop usé de la démesure de communication.
L'ère du tout-pub s'achève. La demande d'être s'annonce et condamne celle du paraître. La crise économique rend insupportable la débauche publicitaire, ses effets d'annonces sans lendemain, ses "promesses-slogans", son show qui trahit les ambitions collectives …
La communication commerciale commence à prendre le tournant. C'est la redécouverte du produit qu'il faut goûter, tester, respirer ... pour découvrir son caractère, ses qualités …
La politique ne restera pas étrangère à cette évolution. Une nouvelle fois, la crise a changé la donne.
C'est la fin de la frime et du bluff pour retourner à des valeurs solides, sérieuses. Cette évolution d'ambiance n'annonce rien de bon pour la majorité présidentielle qui incarne l'ère du light et de l'apparence de façon caricaturale avec les différentes étapes du bling bling au gourou Séguéla en passant par les fréquentations ostentatoires.
Cette tendance là est la vague de fond qui emporte l'UMP dans des scores calamiteux.
Des nouveaux tempéraments correspondent actuellement mieux à cette nouvelle tendance.
C'est le cas de Ségolène Royal qui a fait vivre la "preuve locale".
Pendant la tempête, elle a marqué la fin du light pour la gravité.
Elle a également multiplié les interventions de fond sur le respect à la dignité humaine pour ceux qui avaient tout perdu.
Ce score de 10 points supérieur à la moyenne nationale du PS montre un coefficient personnel particulièrement élevé et sa capacité à rassembler au-delà des clivages classiques.