2057, le soleil se meurt et la terre connaît, par conséquence, une intense période de refroidissement. Une équipe d’experts entreprend un voyage vers l’astre dans l’espoir de le ranimer en faisant exploser, en son centre, une charge nucléaire. Les trop nombreux mois passés ŕ bord du vaisseau spatial "Icarus II", entament le moral de l’équipage. Celui-ci devient de plus en plus nerveux ŕ mesure qu’il approche du soleil. Réussiront-ils ŕ sauver la terre ? Un événement inattendu va survenir. Le vaisseau "Icarus I", que l’on croyait disparu, est localisé. Qu’est-il arrivé au premier équipage embarqué pour cette périlleuse mission ? Les sept membres d’"Icarus II" sont face ŕ un dilemme : continuer le plan initial ou découvrir pourquoi "Icarus I" n’a pas pu envoyer sa bombe au centre du soleil…
Le réalisateur anglais Danny Boyle a bien révisé ses classiques. "Sunshine" est le "petit dernier" d’une longue série de films basés sur les voyages dans l’espace. Moins film pop-corn que l’"Armageddon" de Michael Bay, "Sunshine" surclasse facilement les "Deep Impact" (1998), "Red Planet" (2000) et autre "Mission to Mars" (2000).
Le film de Boyle dispose en effet, dans sa premičre partie, de sérieux arguments lui permettant d’occuper le haut du classement dédié aux films "saptiaux". Digne héritier de "2001 : l’odyssée de l’espace" (1968) et de "Alien, le huitičme passager" (1979), "Sunshine" exploite habillement le modčle du huit clos, pesant et suspicieux. Bref, la premičre partie de ce film dépoussičre les meilleurs standards de la catégorie. Toutefois, celle-ci est assez éloignée de la verve habituelle du réalisateur du déjanté "Trainspotting" (1996).
Mais que ses fans se rassurent… Danny Boyle se rattrape allčgrement dans la seconde partie de "Sunshine". Changeant brusquement de style, Boyle nous plonge frénétiquement dans un film d’anticipation sans crier gare. Ca fait mal et c’est, en męme temps, trčs excitant ! Fini la ballade pépčre dans l’espace, l’équipe du vaisseau "Icarus II" doit maintenant affronter une créature paranoďaque bien décidée ŕ saboter la mission.
Les habitués de Danny Boyle reconnaîtront la patte virulente et anti-conformiste du metteur en scčne de "28 jours plus tard" (2003). Les cinéphiles en herbe trouveront sans doute le traitement apporté ŕ la seconde partie de "Sunshine", exagérée ou inutile. A chacun ses goűts !
Le casting international de ce film mettra, par contre, tout le monde d’accord. Chris Evans ("Les 4 Fantastiques"), Cillian Murphy ("Le Vent se lčve", Batman Begins), Michelle Yeoh ("Demain ne meurt jamais", "Babylon A.D.", "La Momie 3") ou encore Rose Byrne ("28 semaines plus tard") & Cliff Curtis ("Die Hard 4", "La Faille") sont impeccables. En plus de soigner l’esthétique, Danny Boyle sait également diriger des acteurs irréprochables.
Vous aimerez ou pas le style avant-gardiste de "Sunshine"… Mais il est certain qu’aprčs avoir vu celui-ci, vous ne regarderez plus le soleil comme avant.
La bande-annonce...
L’acteur irlandais Cillian Murphy tourne pour la seconde fois avec Boyle. Il tenait, dans "28 jours plus tard", le rôle titre en interprétant Jim, l’un des rares survivants d’une horrible infection transformant les humains en de véritables machines ŕ tuer.