M. Priollaud (à droite sur la photo) nouveau venu sur la scène politique lovérienne, a du souci à se faire.
Avec 14 % des suffrages, Marie-Luce Penchard, la ministre qui promettait tant de crédits et de subventions à la Guadeloupe a bu la tasse dès le premier tour. La liste socialiste est élue avec 56 % des voix ! Il ne suffit pas de promettre pour gagner. L'UMP en sait quelque chose puisqu'en métropole, ce parti devient le second parti national alors qu'il est composé de l'UMP, du nouveau centre, du MPF, des chasseurs et des traditionnels comme dirait M. Longuet.
A quelques variantes près, les sondeurs avaient raison. Ils se sont trompés sur le score du Front national, sous-estimé, et sur celui des écologistes, surestimé. Pour le second tour, l'équation est simplissime puisque Martine Aubry demande une application proportionnelle des rapports de force. Il n'y a, en effet, pas plus simple même si ce n'est pas très politique. Il est vrai que la règle mathématique permet d'évacuer d'autres éléments plus discutés tels que les projets ou les objectifs ce qui intéresse tout de même les électeurs(trices) des différentes régions.
Ainsi en Haute-Normandie, Alain Le Vern a les mains libres pour fixer ses conditions. Ni les écologistes, ni le Front de Gauche n'ont atteint les 10 % qui leur auraient permis de discuter avec une menace de maintien. Alain Le Vern aurait pourtant tort de pratiquer l'hégémonisme quand bien même ses anciens-nouveaux partenaires ont souhaité faire bande à part au premier tour. Je suis sûr que le président sortant saura se montrer conciliant avec Europe-Ecologie et le Front de Gauche et leur donnera leur juste place.
L'hypothèque MODEM, tant pis pour José Alcala, n'existe plus. Les listes de François Bayrou sont laminées. La position mi-chèvre mi-chou ne passe pas et ne rentre pas dans les schémas des électeurs. L'extrême Gauche, également, a souffert du vote d'adhésion aux sortants et de l'antisarkozysme. Nos camarades du NPA, notamment, ne parviennent pas à cristalliser le mécontentement dans la mesure où ils n'offrent pas de perspective de pouvoir. Ils vont devoir réviser leur stratégie s'ils veulent être écoutés.
Marc-Antoine Jamet, à Val-de-Reuil, d'abord, et dans le département ensuite, obtient un excellent résultat. Le PS dans l'Eure est en tête et le score obtenu doit être porté à son compte et au compte de l'action régionale ainsi qu'à celui de Martine Aubry, devenue un chef de parti efficace, porteur d'avenir. Mais attention, je précise à nouveau (comme je l'avais fait au lendemain des Européennes) que le score d'une élection ne peut être transposé pour la suivante. Chaque scrutin est doté d'une logique différente. Reste à gagner le second tour. Chacun, à Gauche, doit s'y employer.