Il est le premier prisonnier politique à mourir en détention depuis le début des années 1970
(Source: RFI) Orlando Zapata Tamayo était membre d'une organisation de défense civique illégale, le Directoire démocratique cubain. Il faisait partie des prisonniers d'opinion recensés par Amnesty international. Agé de 42 ans, il avait été condamné en 2003 à 18 ans de prison pour « désordre public ». Il avait cessé de s'alimenter depuis 85 jours, pour protester contre ses conditions de détention.
Transféré lundi 22 février d’une petite clinique proche de la prison où il était incarcéré dans la province de Camaguey, à un grand hôpital de la capitale, Orlando Zapata Tamayo n’a pas survécu.
Elizardo Sanchez Santa Cruz, président (en exil) de la Commission pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale, dénonce les conditions de détention du prisonnier : « Il a débuté sa grève de la faim le 9 décembre dernier. Orlando Zapata demandait des conditions d’incarcération plus humaines, uniquement de bonnes conditions d’incarcération, même pas sa libération. La seule réponse du gouvernement a été de le réprimer encore plus durement en le transférant dans une autre prison éloignée de plus de 200 km de la précédente. Et bien entendu, sa condition physique a commencé à se dégrader. Il aurait été logique qu’après un mois de grève de la faim, Zapata soit hospitalisé dans un service de soins intensifs. Les autorités ne l’ont fait qu'avant-hier soir, quand il ne lui restait plus que quelques heures à vivre. Elles l’ont transféré dans un hôpital réputé de la Havane. Il n’y sera resté que quelques heures car il est décédé à 15h30 hier, mardi 23 février 2010. Les quelques 200 prisonniers politiques cubains... vivent dans des conditions d’incarcération particulièrement inhumaines.»
Le PCF et ses alliés aux régionales doivent réagir, s'indigner, se battre et s'exprimer pour que cessent de telles pratiques (NDLR).